4G : la confusion des utilisateurs

Anthony Nelzin-Santos |

Selon un sondage mené aux États-Unis auprès d'un millier de personnes par Retrevo, un tiers des utilisateurs d'iPhone seraient persuadés de posséder un téléphone compatible 4G, ce qui n'est évidemment pas le cas. Les autres plateformes ne sont mieux loties : 24 % des utilisateurs de BlackBerry pensent que leur smartphone est compatible 4G (ce n'est le cas d'aucun modèle de la marque), tandis que des 29 % d'utilisateurs Android pensant que leur smarpthone a une puce 4G, seuls quelques-uns ont raison (ceux qui ont un HTC Evo 4G ou un Samsung Infuse 4G). Quelle conclusion tirer de ce chiffre ? Que la confusion est grande en matière de 4G.

Il est possible, comme l'explique Retrovo, que le nom même de l'iPhone 4 entretienne cette confusion : l'iPhone 3G ayant été le premier modèle à être compatible avec les réseaux 3G, les clients pensent peut-être que l'iPhone 4 est compatible 4G. Cette explication n'est cependant pas suffisante pour justifier cette confusion qui règne aussi chez les utilisateurs Android et BlackBerry.

Le fond du problème est en fait la confusion générée par les opérateurs eux-mêmes. AT&T et T-Mobile appellent ainsi leur réseau HSPA+ « 4G », alors que c'est en fait un réseau de troisième génération. Si l'on suivait cette définition toute américaine de la 4G, alors les opérateurs français pourraient très bien décréter que leurs réseaux sont d'ores et déjà « 4G ».


Les normes réseau.

Techniquement, seuls la 4G LTE (Verizon, AT&T, opérateurs européens, etc.) et le Wimax (Sprint) peuvent prétendre au titre de réseaux de « quatrième génération ». La 3GPP, organisme de certification des réseaux GSM, ne s'oppose cependant pas à cette confusion : mieux, elle l'entretient. Pourtant, les différences techniques sont majeures : les réseaux 3G utilisent un canal voix et un canal données, alors que les réseaux 4G utilisent exclusivement de la DATA (les appels sont techniquement passés en VoIP). La 4G LTE promet accessoirement des débits théoriques maximums de 1 Gbit/s.

Quand le discours commercial l'emporte sur la réalité et provoque la confusion du consommateur…

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