Apple est un seigneur féodal et jaloux selon l'EFF

Anthony Nelzin-Santos |

L'Electronic Frontier Foundation (EFF), que l'on connaît pour ses prises de position contre les DRMs ou son amour très modéré d'Apple, s'attaque souvent aux contrats d'utilisation des logiciels. Sa proie du jour est le contrat de licence du programme développeur iPhone, qui contiendrait des conditions « draconiennes ».

Un des points de ce fameux contrat étant que les développeurs ne peuvent pas parler en public du contrat de licence, l'EFF a dû feinter pour l'obtenir. Elle est passée par le Freedom of Information Act, loi votée lors de la guerre du Vietnam pour faciliter l'accès aux documents de l'administration américaine, pour demander à la NASA, qui a développé son application iPhone, le contrat de licence, en tout cas dans sa version de mars dernier.

L'EFF relève ainsi qu'Apple ne s'engage qu'à hauteur de 50 $ en cas d'erreur de manipulation qui porterait atteinte à un programme, comme sa désactivation ou la perte d'informations personnelles. Elle pointe évidemment du doigt le fait qu'Apple ait le droit de vie ou de mort sur les applications, et qu'elle pourrait désactiver à distance des applications installées sur un iPhone, même si elle ne l'a jamais fait. Enfin, elle cite les points du contrat qui interdise la rétro-ingénierie des applications ou le contournement des DRMs des applications — l'EFF cherche à légaliser le jailbreak.

Toutes sortes de choses qui ne sont pas forcément spécifiques à Apple, comme les autres points du contrat, qui sont assez communs. Mais l'EFF dresse le portrait d'une Apple agissant « en seigneur féodal arbitraire et jaloux » auprès de ses développeurs. Comme à son habitude, l'EFF préconise une pression accrue des développeurs comme des consommateurs sur Apple, ainsi que l'ouverture d'une boutique alternative et ouverte.

Via iPodNN

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