Des hôtels vont utiliser les smartphones comme clefs électroniques

Florian Innocente |

Son smartphone comme clé pour prendre possession de sa chambre d'hôtel, c'est le système que va tester une chaine américaine dans deux établissements, avant de l'étendre d'ici la fin de l'année aux 120 autres de ses marques W et Aloft. Les hôtels Aloft de Harlem et de Cupertino ont vu les serrures dans les portes des chambres remplacées par des systèmes Bluetooth.

D'un tap dans l'application hôtelière Starwood, le client ouvrira sa porte sans être passé préalablement à l'accueil pour enregistrer son arrivée et prendre une clef. Cela fonctionnera à partir de l'iPhone 4s, s'agissant des terminaux d'Apple. La serrure dialogue avec l'app en Bluetooth et une batterie intégrée assure son autonomie vis-à-vis du circuit électrique de l'hôtel. Lorsque cette batterie est bientôt déchargée, le personnel est prévenu.

L'hôtel Aloft de Harlem

Le PDG de Starwood explique dans le Wall Street Journal que cela pourrait devenir une méthode courante à l'avenir pour prendre sa chambre. Le groupe utilise une autre méthode depuis 2010, une clef magnétique est envoyée aux clients réguliers et elle s'active le jour de la réservation. Starwood cherche à supprimer cette étape de l'envoi postal et à supprimer ou réduire l'attente à l'accueil. Un comptoir qui ne sera pas retiré pour autant.

Le propriétaire d'une chaîne de 55 établissements est plus sceptique sur l'attrait de cette formule. Il cite pêle-mêle l'envie de certaines personnes d'avoir un interlocuteur pour négocier un surclassement, s'assurer que la chambre est conforme à la réservation, ou tout simplement être accueilli en bonne et due forme.

Le coût de mise à jour des portes pourrait aussi freiner des hôtels - l'investissement réalisé par Starwood n'est pas précisé - puisqu'il faut leur installer de tout nouveaux verrous partout. En fonction du type de clientèle cette pratique pourrait mettre plus longtemps à entrer dans les moeurs, limitant l'intérêt de la proposer à court terme.

Accédez aux commentaires de l'article