4G : Free Mobile va « rediviser par deux les prix » annonce Xavier Niel

Stéphane Moussie |

Free Mobile est le seul opérateur à ne pas proposer d'offre 4G aujourd'hui, mais cela n'empêche pas Xavier Niel de se montrer offensif sur le sujet.

Le magazine Complément d'enquête (France 2) a diffusé hier un reportage sur la 4G dont l'angle était clairement les promesses non tenues des opérateurs. Cartes de couverture 4G approximatives, couverture en intérieur moins bonne qu'à l'extérieur, patron de Bouygues Telecom hésitant... Invité en plateau, Xavier Niel a tiré parti de ce tableau assez sombre pour justifier la position passive de Free Mobile : 

« [Les opérateurs concurrents] ont décidé d'ouvrir plus vite que prévu leur réseau et après on voit ce que l'on a vu dans le reportage, c'est à dire que ça marche dans la rue et dès que vous rentrez dans un bâtiment ça ne fonctionne pas. »

Le fondateur de Free parle en connaissance de cause, les premiers mois de Free Mobile ayant été émaillés de dysfonctionnements techniques. Et de continuer sur l'argument tarifaire :

« Ils se sont sentis obligés d'avancer le lancement de la 4G afin d'augmenter leur prix et engranger toujours plus de bénéfices. [...] On les laisse monter leur prix tranquillement pour revenir et recommencer par rediviser par deux les prix du marché. »

Si Xavier Niel veut tenir sa promesse, il a peu d'effort à faire. Les forfaits 4G d'Orange, SFR et Bouygues Telecom commencent tous à 30 € par mois au minimum. En ajoutant « simplement » la 4G à son forfait à 19,99 €, le nouvel entrant serait déjà 10 € moins cher que ses concurrents (lire : Xavier Niel n’entend pas augmenter les prix pour la 4G). Avec la réduction à 15,99 € pour les abonnés Freebox, Free Mobile serait bien (quasiment) deux fois moins cher.

« La 4G est au cœur de notre déploiement. Nous ouvrirons cependant notre réseau quand nous disposerons d’une couverture suffisante », a déclaré Xavier Niel le mois dernier. Au 1er novembre, Free Mobile disposait de 1 336 supports (un support peut intégrer plusieurs antennes) en 2,6 GHz autorisés par l'Agence Nationale des Fréquences, dont 14 en service à titre d'expérimentation. C'est 250 accords de moins que SFR, trois fois moins qu'Orange et cinq fois moins que Bouygues. Free Mobile a donc encore du travail à faire pour disposer d'une « couverture suffisante ». Il pourra toutefois exploiter le réseau 4G 800 MHz de SFR grâce à un droit à l'itinérance dicté par l'ARCEP.

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