Car pour la marque à la pomme, le but est clair : ringardiser le SMS, un business très lucratif dans de nombreux pays pour les opérateurs. Dernièrement, nous nous étions amusés à faire le calcul suivant (lire : Google et Verizon : fin de la neutralité du net ?) : en 2009 les SMS, par nature inférieurs ou égaux à 1120 bits (soit une véritable peccadille) sont facturés en moyenne 0,042 euros en France, c'est à dire au mieux 17 fois plus cher qu'un bit transité sur minitel, ou encore 81 millions de fois le prix d'un bit transité par ADSL…
Depuis qu'Apple a lancé l'iPhone avec le succès que l'on sait, elle entretient un rapport complexe avec les opérateurs. À force de multiplier les services et les fonctionnalités autour de ses terminaux, elle cherche à affaiblir leur rôle autant que possible.
Cependant, Apple ne gagne pas à tous les coups. La firme de Cupertino a du faire marche arrière il y a quelques mois quand ces derniers ont appris qu'elle planchait avec Gemalto sur un iPhone avec une carte SIM intégrée (lire : Carte SIM spéciale : Apple travaille à l'élimination des opérateurs). Avec un tel système, Apple aurait pu complètement se passer des opérateurs dans le processus de vente, le client achetant d'abord un téléphone, et choisissant ensuite son forfait à la carte.
Autre échec pour le moment d'Apple : imposer FaceTime en 3G. Outre les contraintes techniques que cela représente par rapport au débit notamment, pour les opérateurs, cela reviendrait à autoriser la voix sur IP. Ces derniers pour la plupart d'entre eux sont opposés à cette idée, de manière à ce que les forfaits voix restent leur chasse gardée. Ils seraient sans doute plus réceptifs s'ils pouvaient faire payer FaceTime, mais il est fort peu probable qu'Apple soit ouverte à cette éventualité.
Bref, iMessage n'est pas qu'une mauvaise nouvelle que pour RIM…