Les propriétaires de BlackBerry éprouvent de la honte, de la gêne et se sentent humiliés au seul titre qu'ils possèdent ce smartphone, autrefois objet statutaire pour les cadres dynamiques (et que l'on voit beaucoup aujourd'hui entre les mains des ados échangeant frénétiquement des messages, ndlr).

C'est du moins la galerie de sentiments qui ressort d'un article du New York Times sur ces utilisateurs qui sont régulièrement confrontés au décalage de leurs téléphones face aux iPhone et téléphones Android.

L'une dit en avoir honte et le cacher sous son iPad lorsqu'elle est en réunion. Une autre n'a pu obtenir un chargeur pour son BlackBerry à l'accueil d'un club huppé. Plusieurs font état de leur dépendance envers des proches lorsqu'ils ont besoin d'obtenir certaines informations immédiatement accessibles à travers les multiples apps disponibles chez Apple et Google. Sans parler des capacités techniques des téléphones concurrents, que ce soit pour le GPS, la qualité des photographies ou l'aide à la navigation.

Une frustration qui va grandissante, et que les rares points forts restants aux BlackBerry, comme sa messagerie, ne suffisent plus à compenser.

Il y a bien quelques irréductibles, qui citent son clavier physique, et d'autres qui haussent le menton devant la variété des apps disponibles chez les voisins. Ce désamour pour les produits de RIM n'est pas seulement le fait d'individus, la nouvelle PDG de Yahoo a, rappelons-le, annoncé que les BlackBerry ne figureraient plus parmi les téléphones proposés aux employés, au profit de terminaux iOS, Android et Windows Phone (lire Yahoo : un smartphone dernier cri pour chaque employé).

RIM n'est peut-être plus dans le coup, son avenir dépend de l'accueil qui sera réservé à son nouveau système en 2013, mais il compte encore 80 millions d'abonnés, un chiffre en hausse, malgré des ventes de terminaux en chute constante (lire RIM limite les pertes et gagne des abonnés).