Plus d'exigences européennes pour les nouvelles technologies

Arnaud de la Grandière |

Neelie Kroes, commissaire européenne attachée à "l'agenda numérique", a fait part à nos confrères d'Euractiv de son attachement à empêcher les sociétés des nouvelles technologie de rendre leurs clients "captifs". Elle compte faire pression pour obliger les entreprises à participer à l'interopérabilité de leurs produits et services, particulièrement dans les cas où il n'y a pas de standard industriel.

Le centre de ses préoccupations c'est la liberté de choix du consommateur : « Il n'est pas seulement question de Microsoft ou de grosses entreprises comme Apple, IBM ou Intel. Le principal défi, c'est que les consommateurs ont besoin de choix concernant les produits matériels ou logiciels. Tout produit technologique devrait pouvoir communiquer avec tout type de service à l'avenir », insiste-t-elle. A l'heure où de plus en plus de biens culturels sont distribués "dans le nuage", il devient crucial qu'aucun consommateur ne se retrouve piégé dans un écosystème propriétaire.

Mais la commissaire ne s'arrête pas en si bon chemin : pour elle, les applications pour des produits comme l'iPhone enfermeraient leurs utilisateurs dans des technologies propriétaires. Sachant que toute l'informatique est basée sur ce principe, de Mac OS X à Windows en passant par Linux, il y aura fort à faire pour en venir à bout sans entraver la libre entreprise, sans parler du casse-tête technologique qui est encouru.

Mais la commissaire a déjà fort à faire puisqu'elle gère également le dossier "Europe 2020" dont l'un des premiers objectifs est le déploiement du très haut débit sur le territoire de l'Union. Ce dossier a pris quelque retard concernant les moyens incitatifs pour les investisseurs afin de garantir l'accès généralisé à une connexion de 30 megabits par seconde au minimum d'ici 2020, avec 50% de la population desservie par du 100 Mbps.

Source : Euractiv

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