Un iPhone en plastique ? Sans doute. Un iPhone 5" ? Pas tout de suite.

Anthony Nelzin-Santos |

La principale raison de la baisse du bénéfice d’Apple est la baisse continue du panier moyen de l’iPhone : il a encore perdu 23 $ ce trimestre pour tomber à 613 $. Le fait est que l’iPhone 4 joue efficacement son rôle d’entrée de gamme.

Proposé à bas coût par la plupart des opérateurs et même donné par Verizon en l’échange d’un engagement de deux ans, l’iPhone 4 connaît un succès surprise. Il permet à Apple de s’adresser à de nouveaux publics, y compris aux États-Unis et en Europe : « nous avons rendu l’iPhone 4 plus abordable et plus désirable pour ceux qui achètent pour la première fois un smartphone » concède Tim Cook.

À court terme, l’iPhone 4 coûte cher à Apple en rognant sur sa marge — il y a trois mois parce qu’il a fallu relancer sa production, aujourd’hui parce qu’il se vend moins cher que les autres iPhone. À long terme cependant, son succès est bénéfique, les propriétaires d’iPhone étant plutôt fidèles à Apple : les acheteurs d’aujourd’hui sont aussi les acheteurs de demain.

Peter Oppenheimer résume la nouvelle stratégie d’Apple en la matière : « nous sommes prêts à faire des compromis à court terme pour favoriser la croissance à long terme. » Alors que la prochaine bataille de la guerre des smartphones se livrera en Chine, en Inde ou en Amérique Latine, baisser encore le prix de l’iPhone peut donc être une stratégie viable. C’est en tout cas ce que laisse entendre Tim Cook, qui valide de fait l’hypothèse d’un iPhone low-cost.

À l’autre bout du marché, les phablets ont le vent en poupe. Tim Cook ne ferme pas totalement la porte à un iPhone 5”, mais Apple « ne proposera pas d’iPhone plus grand tant que ces compromis existent. » Quels compromis ? Ceux sur la qualité d’écran et l’adaptation des apps, le point fort de l’iPhone et le point faible de ces grands téléphones selon le CEO d’Apple.

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