Verizon/AT&T : la réponse du berger à la bergère

Anthony Nelzin-Santos |

Si Verizon, tout heureuse d'enfin pouvoir commercialiser l'iPhone 4, s'est vanté de la qualité de son réseau dans sa dernière publicité (lire : Verizon : le premier iPhone qui capte est en rupture de stock), AT&T n'a pas tardé à lui répondre. La publicité d'AT&T a un petit côté cruel : elle met en avant le plus gros défaut du réseau CDMA de Verizon — il ne permet pas d'utiliser la connexion Internet pendant un appel, à la manière de notre bon vieux EDGE.

Ce petit échange d'amabilités, qui ferait presque regretter qu'Apple maîtrise la communication sur l'iPhone en France, masque à peine les réalités derrière la fin de l'exclusivité d'AT&T. Un sondage mené par uSamp montre que 54 % des utilisateurs de smartphones RIM (BlackBerry) ou Android chez Verizon sont prêts à passer à l'iPhone (25 % « très certainement », 29 % « sûrement »). Pire, 26 % des utilisateurs d'AT&T sondés envisagent la possibilité de changer d'opérateur et donc de téléphone pour passer à Verizon.

Ceux qui veulent partir citent les avantages que l'on retrouve dans les publicités de Verizon (qualité d'appel, couverture réseau), alors que ceux qui restent agitent le même foulard que les publicités d'AT&T (coût de la transition, débits du réseau DATA d'AT&T). La fin de l'exclusivité sur la distribution de l'iPhone aux États-Unis va non seulement provoquer une nouvelle bataille entre les deux principaux opérateurs, mais est aussi cruciale pour Apple dont l'essentiel de la croissance se fait maintenant en dehors des États-Unis, alors même que Verizon mettait jusque-là l'accent sur les smartphones Android.

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