Le marché de la musique numérique, plus dynamique, est aussi structurellement différent : l'achat à l'unité y est le mode d'acquisition favori. Ce sont ainsi 660 millions de morceaux qui ont été écoulés ces six derniers mois (+ 10 %) sur les plateformes de téléchargement légal, ou 221,5 millions d'équivalents-album (+ 3,6 %). L'album commence cependant à reprendre ses droits : 50,3 millions d'albums se sont vendus dans le même temps sur l'iTunes Store et ses concurrents, une hausse de 19,3 %.
Cette forte augmentation peut être expliquée par l'augmentation de la profondeur des catalogues numériques : alors que les albums des Beatles sont enfin disponibles sur l'iTunes Store, les ventes d'albums de catalogue ont augmenté de 7,2 %. Les ventes de nouveaux albums, elles, ont chuté de 3,9 %.
La vente en ligne représente désormais 32,3 % des ventes totales aux États-Unis : l'iTunes Store concentrant 70 % des téléchargements numériques, il représente donc un peu moins de 23 % du total des ventes de musique. C'est donc près d'une vente sur quatre aux États-Unis qui est effectuée sur la boutique d'Apple. In-Stat qui annonçait il y a quelques années que les ventes numériques représenteraient 40 % des ventes totales et que l'iTunes Store prendrait 28 % du marché de la musique d'ici 2012 avait donc vu juste (lire : iTunes : 28 % de part de marché en 2012 ?).
Si le marché de la vente en ligne se porte donc très bien, cette hausse des ventes physiques pourrait n'être que momentanée : la dernière hausse similaire, en 2004, avait été précédée par cinq années de déclin lent mais sûr, et il n'y a aucune raison pour la tendance, lourde, s'inverse subitement.
[Via MusicAlly]