Apple Watch : premières prises en poignet

Mickaël Bazoge |

Pas de défilé de mode ou de vrai-faux Apple Store pour tester le système de paiement sans contact : le cube blanc construit autour du Flint Center n'était qu'un showroom qui rappelle aussi bien l'univers délavé de THX1138 qu'une salle de chirurgie (lire : Un écrin géant pour l'Apple Watch et les iPhone 6). Heureusement, les journalistes qui se sont vu ouvrir les portes du lieu éphémère ne se sont pas arrêtés à l'aspect clinique de cette salle blanche, en filant directement sur les Apple Watch présentées. S'il est bien difficile de se prononcer sur le système d'exploitation (les montres se contentent de lire des vidéos en boucle), ces premières prises en main sont l'occasion de faire le point sur le design du périphérique, proposé dans deux déclinaisons de 1,5 et 1,65 pouce.

Un design pour le moins polarisant. « Fantastique et ennuyeux en même temps », assène Dieter Bohn. Le testeur de The Verge explique qu'Apple a livré une partie de la marchandise : la Watch bénéficie d'un très beau design, mais le constructeur s'est bien gardé d'annoncer une autonomie précise. Globalement, l'Apple Watch est plus belle que la plupart des smartwatchs, mais la Moto 360 et son écran (presque) circulaire va plus loin encore. Il y a ici « beaucoup d'idées intéressantes, mais rien qui indique immédiatement que l'Apple Watch est vraiment révolutionnaire ».

La qualité des matériaux est soulignée par Michael Gorman. C'est sans doute là un des principaux atouts de l'Apple Watch. « Qu'elle soit en or, en acier ou en aluminium, il est clair que chaque [modèle] a été imaginé et conçu avec soin », écrit le journaliste d'Engadget. Cependant, il ne peut s'empêcher de noter l'épaisseur de l'appareil, qu'il s'agisse de la version d'1,5 ou de 1,65 pouce. Les bracelets sont diversement appréciés : la fermeture du modèle en caoutchouc, avec sa boucle, a occasionné un léger pincement sur la peau. Les déclinaisons aimantées ne sont pas aussi puissantes que le MagSafe, mais elles remplissent leur office (pas question de perdre l'appareil lors d'un jogging…). Là aussi, le rédacteur conclut en insistant sur le potentiel du périphérique… qu'il faudra voir sur soi.

L'écran, dont on ignore la définition, est « vif et éclatant », d'après Vincent Nguyen. La couronne numérique fait ici des miracles, raconte le testeur de Slashgear qui a pu apprécier une démonstration in vivo réalisée par un employé d'Apple. Il loue également les innovations mises au point par le constructeur, par exemple pour échanger des petits dessins de Watch à Watch. Surtout, il met en avant les nombreuses possibilités de personnalisation offertes par Apple, avec trois modèles et plusieurs types de bracelets.

Brian Barrett, le journaliste de Gizmodo (invité pour la première fois depuis 2010), n'avait que des mots gentils à la bouche. « L'Apple Watch peut tenir ses promesses », écrit-il. L'aspect premium, la solidité (saphir de synthèse oblige), donnent l'impression de porter une montre qui se trouve être numérique, mais pas une « smartwatch 2.0 » — ce qui est certainement un très beau compliment pour Apple.

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