Internet mobile prioritaire : rétro-pédalage de SFR

Mickaël Bazoge |

Au grand dam de SFR, on a sans doute plus entendu parler de l’internet mobile prioritaire de ses nouveaux forfaits Premium que des offres en elle-même (lire : SFR : les nouveaux forfaits dispos avec un « internet mobile prioritaire » pour les plus chers). À partir de 69,99 euros par mois (15 Go de données), les abonnés à ces offres bénéficient d’une « voie rapide » leur permettant, en cas d’affluence, de profiter d’un « débit généralement plus rapide que celui des autres utilisateurs ».

Si cela sent à plein nez la violation de la neutralité du Net, il ne s’agit pas d’une priorité d’accès au réseau, a assuré l’opérateur hier, qui a donné pour exemple le cas d’une surcharge exceptionnelle de réseau : l’abonné Premium n’aura pas plus accès à internet ou au réseau cellulaire que le autres utilisateurs. Ajoutons que cet accès rapide au réseau ne concerne que la 3G, mais pas la 4G « pour l’instant », comme l’explique l’assistance en ligne de l’opérateur.

Les interrogations sur cet accès internet rapide ont commencé à faire des vagues. SFR a dû réagir sur Twitter et opérer un rétro-pédalage sur l’aile : une des CM du groupe a ainsi précisé qu’il s’agissait d’un mécanisme datant de 2013 qui effectivement, ne concernait que la 3G et qui « ne s’applique pas sur le réseau 4G ». La mention légale sera aussi retirée de la prochaine édition des conditions générales de vente, dont la dernière mise à jour date… du 1er avril.

Malgré la levée de boucliers contre SFR, cet internet prioritaire n’est pas une première chez les opérateurs français. Bouygues Telecom le pratique également en toute discrétion, par exemple pour son forfait professionnel Nomad Pro pour tablettes. On peut lire dans les petites lignes en bas :

Internet prioritaire : en cas d’affluence sur le réseau 3G/4G, le débit reste plus rapide que celui des utilisateurs n’ayant pas le service Internet prioritaire sauf si le débit est réduit en raison d’échange de données très élevé.

C’est (c’était ?) l’explication avancée également par SFR, exception faite que chez Bouygues, cela touche aussi le réseau 4G.

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