Zones blanches : Orange, SFR et Bouygues vent debout contre une mutualisation obligatoire

Stéphane Moussie |

Une fois n’est pas coutume, Orange, SFR et Bouygues Telecom sont sur la même longueur d’onde. Les PDG des trois opérateurs ont signé une tribune commune dans Le journal du dimanche dans laquelle ils appellent les pouvoir publics à revoir le projet de loi relatif à la montagne.

Objet de leur mécontentement, un amendement qui obligerait à mutualiser les infrastructures dans le but de couvrir les zones blanches.

Vouloir décider par la loi, à la place des opérateurs, les modalités selon lesquelles ils devront investir et construire leurs réseaux mobiles dans des parties entières du territoire, en les contraignant à adopter certaines formes d’organisation et de mutualisation de leurs installations, n’aura pas l’effet attendu.

Et Orange, SFR et Bouygues Telecom de déclarer que cette mesure « contribuera à bouleverser l’économie de notre secteur, à encourager le comportement de celui ou ceux qui voudraient profiter de la capacité d’investissement des autres et à réduire l’impact positif de la concurrence entre nos entreprises. »

Mais qui est « celui ou ceux qui voudraient profiter de la capacité d’investissement des autres », d’après les trois opérateurs ? Le seul qui n’a pas signé la tribune, Free Mobile.

Le dernier entrant pourrait « profiter » de la mutualisation obligatoire pour augmenter sa couverture sans poser trop d’antennes dans les zones les plus reculées.

« Si on mutualise les infrastructures réseau, un opérateur peut arrêter d’investir. Mais comme ils ne proposent rien, nous devons avancer », avait déclaré Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du territoire, lors des débats parlementaires.

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