Test des Tile Mate et Tile Slim

Mickaël Bazoge |

Perdre ses affaires, cela arrive même aux meilleurs d’entre nous. Clés, portefeuille, porte-cartes… Personne n’est à l’abri d’une perte momentanée d’attention. Certes, dans bien des cas un iPhone suffit à remplacer bon nombre des petits objets qui encombrent nos poches mais le smartphone n'a pas encore eu la peau du portefeuille.

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La technologie offre de nombreux moyens de retrouver ses petits, comme par les exemple le porte-clef connecté Tile. Ce petit morceau de plastique blanc et gris s’est récemment décliné en deux nouvelles versions : le Tile Mate et le Tile Sim. Ces deux modèles remplacent la première génération (lire notre test).

Deux tuiles sinon rien

Le Tile Mate est le plus petit format des deux modèles (34 x 34 mm), mais il est deux fois plus épais que le Tile Slim (4,65 mm contre 2,4 mm). Il trouvera une place naturelle avec des clefs ou sur la boucle d’un sac à main. Le Slim, plus grand que son petit frère (54 x 54 mm), a une finesse qui lui permet de se faire (presque) oublier dans un portefeuille ou un porte-cartes.

Par rapport à la précédente génération, ces deux nouveaux modèles jouent pour l’un la carte de la petite taille, pour l’autre celle de la finesse. L’encombrement est encore plus réduit donc, et ces tuiles s’adaptent mieux aux petits objets qu’elles surveillent. Malgré leur format réduit, les Tile continuent de prendre de la place, que ce soit dans le porte-clés ou dans le porte-cartes, comme c’est mon cas. Si vous avez déjà beaucoup de clés et beaucoup de cartes, ajouter en plus une Tile n’arrangera pas la forme de vos poches !

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On retrouve sur le Tile Mate un trou pour glisser la boucle du porte-clef. En revanche, le Tile Slim en est dépourvu, il est donc impossible de s’en servir autrement qu’en le glissant quelque part. Les deux tuiles peuvent aussi se fixer sur n’importe quelle surface grâce à un jeu d’autocollants.

Les Tile sont certifiés IP5, ils peuvent donc résister aux projections d’eau (pluie), mais on ne fera pas de plongée avec. Ils se montrent très résistants étant donnée l’absence d’ouverture, en revanche ils se salissent rapidement. La texture blanche et grise des accessoires prennent (et gardent) la poussière, et le revêtement du logo Tile présent dans le bouton a tendance à disparaitre au fil des frottements.

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C’est particulièrement le cas, évidemment, du Tile Mate qui a vocation à traîner dans les poches ou dans le sac à main, entre la monnaie, les clefs, et tous ces petits objets contondants. Le Tile Slim, qui lui restera au chaud dans un portefeuille, est moins sujet à ces dégradations. À l’exception du logo, le plastique résiste aux rayures, c’est déjà ça de gagné.

Parmi les options de personnalisation, il est possible de renommer le Tile et de modifier la photo de fond du bandeau en haut de page de chaque exemplaire, par exemple un cliché associant la tuile à son objet.

Où est ma Tile ?

Les deux Tile présentent un bouton rond et gris qui permet de lancer une alerte sonore sur l’iPhone. Même en mode silencieux, le smartphone sonnera à tue-tête jusqu’à ce que vous touchiez la notification ou que vous allumiez le téléphone. Dommage qu’un clic sur le bouton de la tuile ne puisse pas éteindre la sonnerie.

Bien sûr, il faut que le Tile et le smartphone soient à portée de Bluetooth (environ 30 mètres). La fonction est sympathique et sera bien utile pour ceux qui ont l’habitude de perdre leur iPhone entre les coussins du canapé.

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Mais c’est surtout la fonction inverse qui nous intéresse ici : savoir où se trouve un Tile et donc, l’objet auquel il est rattaché. Tout se déroule dans l’application compagnon qui nécessite la création d’un compte, oui, un de plus. Il faut également enregistrer son ou ses Tile, une procédure très rapide. À noter : la réactivation du Bluetooth sur l’iPhone reconnecte automatiquement les tuiles au smartphone, pas besoin de nouvel appairage.

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Plusieurs options se présentent à l’utilisateur. La plus simple est de faire sonner le Tile ; le haut parleur du petit bidule est suffisamment puissant pour se faire entendre même sous une pile de linge, mais malgré ses 82 à 88 décibels (suivant le modèle), il faudra tout de même tendre l’oreille. Quatre mélodies (tendance 8 bits) sont disponibles pour personnaliser la sonnerie.

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Le cercle qui entoure l’icône du Tile n’est pas là que pour faire joli. Il sert aussi d’indicateur : quand le cercle est plein, cela signifie que la tuile est bien connectée et que l’on peut la faire sonner. En touchant cette icône, l’app donne une indication de la localisation de la tuile. Les pointillés du cercle se remplissent au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’objet. Cela marche plus ou moins bien, dans mes essais j’ai été un peu déçu du peu de fiabilité de cette fonction, mais c’est une alternative au cas où vous ne pouvez pas faire sonner le Tile.

Les Tile peuvent également s’afficher sur une carte. Deux, en fait : dès la page d’accueil de l’app il est possible d’obtenir la dernière localisation des tuiles, ainsi que dans les options de chaque Tile.

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Si le Tile n’est pas à portée de Bluetooth, et si la tuile ne se trouve pas à la dernière position connue, il reste une solution : faire appel à la communauté. C’est une des originalités du dispositif de Tile : en sélectionnant l’option M’informer si mon appareil est retrouvé, vous préviendrez l’ensemble des utilisateurs que votre tuile a été égarée. Si un d’entre eux passe à proximité du Tile perdu, vous en serez alors informé par une notification et un courriel, avec l’indication de la position la plus récente.

Cette fonction est originale mais comme pour la première génération de Tile, elle n’est réellement pratique que si un grand nombre de personnes utilisent le dispositif. Le constructeur propose également une carte à consulter depuis un navigateur web, mais elle n’affiche que la dernière position connue du smartphone. On aurait aimé que cette carte offre également l’emplacement le plus récent des Tile : c’est en cours de développement.

On peut aussi « partager » un Tile avec un autre utilisateur, il suffit d’indiquer l’adresse e-mail du correspondant. Ce dernier devra télécharger l’application et créer un compte évidemment, mais il pourra ensuite localiser la tuile et l’objet attaché. Il pourra aussi le faire sonner, s’il est le plus proche du Tile partagé.

Après avoir partagé un Tile avec un tiers, son iPhone est en mesure de le repérer ; vous êtes alors prévenu de la découverte — Cliquer pour agrandir

Pour conclure

Ces nouvelles Tile améliorent et affinent un dispositif qui se montrait plutôt efficace dans son genre. Les formats mieux adaptés au porte-clefs ou au portefeuille sont les bienvenus, bien qu’on aurait apprécié encore un peu plus de finesse.

Le dispositif sera aussi bien pratique pour savoir où on a garé la voiture ou rangé son vélo. La question de l’abonnement, induite par l’impossibilité de changer ou de recharger la pile, se pose cependant et les allergiques à ce type d’offres vont faire la moue. Ou ils préfèreront une autre solution. Les clients français sont encore dans le flou, Tile n’ayant encore rien mis en place pour l’abonnement.

La configuration des tuiles est simple et les différentes options pour retrouver les objets attachés aux Tile seront bien utiles en cas de perte ou d’oubli. Ces tuiles seront donc d’un grand secours pour remettre la main sur toutes ces choses que l’iPhone finira un jour par remplacer. Mais en attendant, il est impossible de vivre sans…

Note

Les plus :

  • Nouveaux formats mieux adaptés
  • Plusieurs options pour retrouver les objets attachés
  • Application simple et bien fichue
  • Résistant et durable

Les moins :

  • Les tarifs à l’unité sont élevés
  • On reste toujours sur de l’appareil jetable
  • Un nouvel abonnement… pas disponible en France
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