Qui aurait cru que le serial entrepreneur Jason Johnson et le designer Yves Béhar détenaient les clés d’une nouvelle industrie ? Quatre ans après la présentation de sa première serrure connectée, leur petite entreprise August était achetée par l’immense conglomérat Assa-Abloy, qui comporte des marques aussi vénérables que Vachette et Yale. Après des premiers modèles « connected by August », Yale propose maintenant un modèle non seulement sous sa propre marque, mais sous le nom de son fondateur Linus. Est-elle digne de l’inventeur de la serrure cylindrique à goupilles ? La réponse dans notre test de la serrure connectée Yale Linus.

Même si je ne venais pas de manipuler des modèles en plastique, j’aurais été frappé par la robustesse de la serrure de Yale, formée d’une épaisse plaque de fixation métallique recouverte d’un élégant capot en aluminium. La qualité des moulages et la précision des ajustements ne sont pas loin d’être excessives pour un produit qui ne fait rien d’autre que tourner une clé à votre place. Reste que les 632 grammes sur la balance donnent l’impression d’en avoir pour son argent, ce qui n’est pas plus mal quand on a déboursé 249,99 €, quoique le modèle argenté se trouve facilement autour de 175 €.

Tant que votre porte possède un cylindre européen/DIN placé sous la poignée, l’installation sera enfantine. Mais voilà, j’avais remplacé mon cylindre à double entrée par un cylindre à bouton. La serrure attend une clé, donc il vaut mieux que le cylindre soit débrayable pour que vous puissiez toujours l’ouvrir manuellement depuis l’extérieur, et une clé relativement fine¹, beaucoup plus qu’un bouton. Disons que c’est la parfaite excuse pour tester le cylindre ajustable de Yale : ses dimensions de 30 + 30 mm peuvent être allongées jusqu’à 60 mm côté extérieur et jusqu’à 20 mm à l’intérieur pour s’adapter à toutes les portes.