Les BlackBerry mis à l'index par certains états

Florian Innocente |

À chacun sa croix. À peine l'iPhone 4 était-il mis en vente qu'Apple était entraînée dans 'l'Antennagate' et voilà qu'en plein lancement du BlackBerry Torch et d'un tout nouvel OS, RIM voit sa fête parasitée par des menaces de blocages de ses opérations venus d'une poignée d'états.

L'Inde, l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis pestent de ne pouvoir surveiller le contenu des données échangées par les utilisateurs de ces smartphones, invoquant des questions de sécurité nationale.

Ces informations sont chiffrées et transitent par les serveurs de RIM en Angleterre et au Canada. RIM se refuse à fournir les clefs permettant de lire ces contenus. Dans les discussions avec le gouvernement indien, il a fait quelques propositions. Comme de communiquer les adresses IP de ses serveurs ou les identifiants PIN et IMEI de ses utilisateurs, mais cela ne permet en aucune manière de déchiffrer un message.

Reuters revient sur cette situation en rappelant qu'en 2008, la Commission européenne avait retenu deux plateformes mobiles répondant à ses impératifs pour les échanges voix et données, les smartphones d'HTC et d'Apple. Excluant de fait les BlackBerry de sa liste d'appareils supportés.

L'Arabie Saoudite va plus loin, elle impose à ses trois opérateurs de bloquer les communications des BlackBerry dans le pays à compter de la fin de la semaine. Une décision déjà prévue pour le mois d'octobre prochain aux Émirats Arabes Unis. Il y aurait environ 1,2 million d'utilisateurs de BlackBerry dans ces deux territoires, RIM fin juin disait avoir 46 millions d'utilisateurs de ses services.

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