Les consommateurs veulent du bon son avant un assistant domestique

Mickaël Bazoge |

En jouant la carte de l'enceinte plutôt que celle de l'assistant domestique, Apple avec son HomePod joue sur une corde sensible — à moins que le constructeur ait su lire le marché pour en retenir les attentes. Le HomePod est ainsi d'abord vendu sur l'idée d'un produit audio avant d'être finaud. Un positionnement à rebours de la concurrence qui pourrait payer alors qu'Amazon et Google misent d'abord sur leurs assistants (lire : HomePod, une enceinte connectée à la musique).

Une enquête de Morning Consult menée auprès d'un échantillon représentatif de consommateurs américains indique que ces derniers sont d'abord à la recherche d'un produit audio de qualité (à 51%) avant la justesse de la reconnaissance vocale (49%) ou encore la possibilité de contrôler des objets domotiques (29%). L'argument tarifaire reste malgré tout le plus important pour ces consommateurs (à 57%), et là Apple ne répondra pas à cette attente puisqu'à 349 $, le HomePod est bien plus onéreux qu'un Echo ou qu'un Home.

33% des personnes interrogées s'intéressent au HomePod dans le cadre d'un achat d'enceinte connectée. Les consommateurs qui possèdent d'autres produits Apple sont 45% à s'intéresser au futur produit audio du constructeur. Ces chiffres baissent dès qu'on présente à ces potentiels futurs clients un tableau comparatif des possibilités des produits concurrents : ils passent alors respectivement à 30% et 40%.

Les consommateurs qui possèdent déjà un appareil Apple et qui pourraient acquérir une enceinte connectée penchent plutôt du côté d'un produit Amazon (18% pour l'Echo), contre 17% pour le HomePod. Amazon place aussi son petit Dot avec 11%. 4% seulement choisiraient un Google Home. Chez les utilisateurs lambda (qui ne possèdent pas de produit Apple), le HomePod tombe à 9% tandis que l'Echo et le Dot captent respectivement 17% et 11%, puis le Home 11%.

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