Depuis deux ans, un nouveau type d'accessoire colle aux basques de l'iPhone : les porte-cartes. Les aimants intégrés au sein des iPhone 12/13/14 ont fait naître toute une catégorie de petits étuis venant se fixer au dos de ces smartphones. Apple propose son propre modèle qui est à l'image de tous ses produits : simple, soigné et pas donné (69 €). Nous avons essayé deux autres porte-cartes fabriqués par des marques respectables, Mujjo et Native Union.

Vendus tout deux 50 €, le (Re)Classic de Native Union (disponible en noir ou couleur kraft) et le modèle de Mujjo (noir, bleu marine ou marron) se positionnent entre le modèle d'Apple et les exemplaires les moins chers. Autres points communs entre ces deux accessoires : ils peuvent accueillir jusqu'à trois cartes et ils ont un petit ressort interne qui maintient bien les cartes en place, même s'il n'y en a qu'une. Que ce soit avec l'un ou avec l'autre, on ne craint pas que ses cartes s'échappent accidentellement.

Par ailleurs, ils tiennent bien tous les deux au dos de l'iPhone, je n'ai pas noté de différence sensible entre eux (je les ai principalement testés avec un iPhone 14). En plus du cercle d'aimants principal, ils ont chacun quelques aimants supplémentaires en bas pour rester droit.

Ce qui différencie essentiellement les deux porte-cartes, c'est leur style et leur matériau. Le Native Union est fabriqué avec du simili-cuir Yatay réalisé avec des matières biosourcées et recyclées. D'après la société Coronet qui est à son origine, le Yatay est cinq fois plus durable que les simili-cuirs en polyuréthane (plastique). Le polycarbonate (un autre plastique) fait néanmoins partie de la liste des composants de l'accessoire de Native Union.

Une partie de ce porte-cartes est texturée. On aime ou on n'aime pas, mais cela lui donne un style particulier et c'est raccord avec les dernières coques iPhone du fabricant. La marque est inscrite de façon visible, tout comme la mention « Paris » — Native Union a été fondé par des Français et son studio de design est à Paris.

L'étui de Mujjo est quant à lui fabriqué avec un cuir pleine fleur au tannage végétal. Le fabricant promet une belle patine au fil du temps — je ne l'utilise pas depuis assez longtemps pour en juger. L'accessoire a une ouverture en biais qui ne complexifie pas le retrait des cartes, mais qui ne le facilite pas non plus, c'est juste un autre coup à prendre. Une ouverture en bas permet de pousser les cartes pour mieux les saisir, mais je trouve cette fonction superflue, il est plus rapide de faire glisser les cartes directement par le haut.

Comme le porte-cartes d'Apple, ceux de Mujjo et de Native Union ont une ouverture au dos pour faire glisser les cartes avec son pouce. L'ouverture de Native Union étant plus large que celle de Mujjo, elle est un peu plus pratique pour réaliser ce geste.

Dans son dos, l'accessoire de Mujjo a également des bandes de silicone qui évitent les glissements. Ça ne fait pas mieux adhérer l'étui au dos de l'iPhone, mais ça réduit effectivement les glissements quand on utilise l'étui seul. Ce n'est pas forcément un point positif : quand je veux mettre le porte-cartes seul dans la poche de mon pantalon, je préfère le Native Union qui glisse tout seul que le Mujjo qui accroche un peu au textile et qui se range moins immédiatement.

Au bout du compte, ces deux porte-cartes sont tout à fait recommandables. Il n'y en a pas un foncièrement meilleur que l'autre, c'est avant tout leur style qui les départage. Les petits plus du Mujjo (bandes de silicone, ouverture en bas) ne font pas vraiment de différence à l'usage. Il leur manque une chose par rapport au porte-cartes d'Apple : la fonction Localiser. Si vous êtes tête en l'air, les 20 € de plus demandés par Apple valent peut-être le coup pour espérer remettre la main sur vos cartes, mais il faut garder à l'esprit que la fonction Localiser du porte-carte est plus limitée que celle des AirTags.