Nokia compte faire son retour sur le marché de la téléphonie

Mickaël Bazoge |

Nokia n’en a pas terminé avec le secteur de la téléphonie. Certes, le groupe finlandais a abandonné à Microsoft ses activités mobiles, pour un montant de 5,4 milliards d’euros. Depuis, l’éditeur de Redmond tente de faire vivre la gamme Lumia tout en s’attachant les services d’autres constructeurs pour soutenir sa plateforme Windows Phone. Nokia Technologies, une des branches de l’entreprise, est encore discrète, mais en plus d’un portfolio de 10 000 brevets, on lui doit le lanceur d’apps Android Zlauncher et la tablette N1. Et à partir de début 2016, cette division devrait sortir du bois avec de nouveaux produits mobiles, dont des smartphones.

Re/code, qui a obtenu les confidences de plusieurs employés, explique que l’accord avec Microsoft empêche Nokia de lancer de nouveaux smartphones sous sa marque avant la fin de l’année, et de licencier sa marque à d’autres avant le troisième trimestre de l’année prochaine. Mais ensuite, rien ne pourra retenir le constructeur de faire un malheur (ou pas). Plusieurs produits sont à l’étude, pas nécessairement dans le domaine du mobile (un casque VR serait ainsi dans les cartons), et l’entreprise est dans les starting-blocks dès que l’accord avec Redmond aura expiré.

Il ne faudra cependant pas s’attendre à voir Nokia revenir comme constructeur à part entière. La société devrait emprunter le même chemin que Polaroid ou Kodak, c’est à dire proposer des licences de produits, à l’image de la N1 qui sert de test. L’idée est de concevoir des « designs cool », comme l’appelle le site, et de les vendre à d’autres qui se chargeront non seulement de la production, mais aussi de la distribution et de la commercialisation.

Ce système permet de réduire les coûts, mais en revanche si un produit fait un carton, il faudra partager les fruits du succès. Ces licences sont aussi un moyen de ne pas répéter les erreurs du passé… Rappelons que sur le versant réseau, Nokia compte acquérir le franco-américain Alcatel-Lucent pour 15,6 milliards d’euros.

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