Reconnaissance faciale : l’exemple de Microsoft avec Windows Hello

Mickaël Bazoge |

Personne ne sait réellement ce qu’Apple a dans ses tuyaux pour la reconnaissance biométrique de l’utilisateur dans l’iPhone 8. Selon les dernières rumeurs, Touch ID a la tête sur le billot : la fonction serait en effet remplacée par une reconnaissance faciale qu’on espère évidemment aussi sécurisée que la reconnaissance de l’empreinte digitale (lire : iPhone 8 : Apple remplacerait Touch ID avec un scanner 3D).

Apple ne serait pas le premier constructeur à utiliser la reconnaissance du visage pour déverrouiller un appareil. Cela existe sous Android évidemment, Samsung l’exploite également sur le Galaxy S8 (c’est plus ou moins efficace et sécurisé), et Microsoft n’est pas en reste avec sa technologie Windows Hello. Sur la nouvelle Surface Pro, la reconnaissance faciale est une des manières servant à déverrouiller la tablette, et force est de constater que c’est rudement efficace.

Avec ou sans lunettes, le système d’authentification de Windows 10 est rapide et pratiquement sans faille.

Avec des lunettes :

Sans lunettes :

Pour fonctionner correctement, l’utilisateur doit se trouver dans le périmètre de vision de la webcam, mais il n’est pas utile d’être pile en face de la tablette ; on peut se trouver sur le côté, porter un gros casque, ne pas regarder la caméra, … Aucun souci, Hello va vous reconnaitre. En revanche, les grimaces posent plus de problème, mais à moins de ne pas du tout aimer votre ordinateur, il est assez improbable que vous lui tiriez la langue avant de l’utiliser. Autre cas de figure : présenter une photo de l’utilisateur… mais Hello sait trier le bon grain de l’ivraie là aussi !

La reconnaissance faciale fonctionne aussi en déplacement ou dans un endroit plongé dans le noir. Par contre, en plein soleil la tablette fait souvent chou blanc, sans doute en raison de la forte luminosité aveuglant la webcam. En cas de problème, il est toujours possible de saisir son code de déverrouillage.

En plus d’être rapide et somme toute efficace, cette technologie de reconnaissance faciale a un atout supplémentaire : pas besoin de poser le doigt sur un bouton pour déverrouiller l’appareil. On songe notamment aux utilisateurs frappés d’un handicap, mais aussi tous ceux qui se servent d’une tablette en configuration « bureau » (avec un clavier physique) et qui en ont soupé de tendre le bras vers le bouton d’accueil pour s’identifier.

Dans les paramètres de Windows, on trouve évidemment des réglages pour enregistrer sa tête.

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On peut améliorer la reconnaissance du visage en multipliant les enregistrements (avec et sans lunettes, par exemple).

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Cette procédure est rapide, bien plus que l’enregistrement des empreintes Touch ID. En matière de sécurité, Windows Hello (qui recouvre d’autres services de reconnaissance biométrique comme les empreintes digitales et l’iris) réalise une empreinte graphique du visage à partir de la représentation de données issue de l’enregistrement du visage ; la technologie ne se repose pas sur l’image du visage à proprement parler. Ce graphique est ensuite chiffré puis stocké dans l’appareil.

Microsoft recueille néanmoins des données sur l’utilisation de Windows Hello : les informations récupérées sont débarrassées des données qui permettraient de reconnaitre l’utilisateur. Ces informations permettent à l’éditeur d’identifier les méthodes de connexion et de déterminer la fréquence d’utilisation (lire la fiche).

Apple a largement les moyens d’offrir une technologie équivalente dans l’iPhone 8. Il faudra toutefois vérifier — si jamais bien sûr le futur iPhone est dépourvu de Touch ID — comment la future reconnaissance faciale du constructeur se débrouillera avec Apple Pay et dans d’autres circonstances plus acrobatiques que simplement positionnée devant le visage.

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