Après Huawei, Xiaomi dans le collimateur de l'administration Trump

Mickaël Bazoge |

C'est une des dernières décisions de l'administration Trump, bien décidée à poursuivre jusqu'au bout du bout la guerre commerciale contre la Chine alors que Joe Biden et son équipe vont prendre possession de la Maison Blanche et des rouages du gouvernement américain à compter du 20 janvier. Xiaomi a été inscrit sur la liste noire des « entreprises militaires chinoises communistes » par le Département de la Défense US (DoD). Xiaomi ne se sentira pas tout seul, Huawei fait également partie de cette liste.

Le Mi MIX 3 avec son tiroir coulissant.

Cette inscription fragilise fortement les positions de Xiaomi aux États-Unis : en vertu d'un ordre exécutif de Donald Trump, les entreprises et investisseurs américains seront forcés de se désengager complètement du constructeur chinois à partir du 11 novembre 2021. Néanmoins, il ne s'agit que de financements : a priori, des fournisseurs US comme Qualcomm devraient toujours être en mesure d'équiper les produits de Xiaomi.

Le constructeur explique qu'il respecte les lois et réglementations des juridictions où il exerce une activité. L'entreprise rappelle qu'elle n'est pas contrôlée par l'armée chinoise, et qu'elle n'est pas une « société militaire chinoise communiste » au sens où l'entend la loi américaine. Xiaomi va étudier cette décision et décidera de la marche judiciaire à suivre, sachant que l'administration Biden peut décider de revenir sur cette inscription sur la liste noire du DoD.

Au sein du gouvernement américain, il existe une autre liste noire tenue par le Département du Commerce sur laquelle on trouve Huawei, mais pas (encore ?) Xiaomi. Les entreprises américaines ont interdiction d'exporter des technologies vers les membres de cette liste.

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