Les Android se déprécient plus vite et plus fort que les iPhone

Florian Innocente |

Tous les smartphones d'occasion ne sont pas égaux en termes de valeur de reprise. Là où des iPhone voient leur tarif initial glisser, pour des concurrents Android c'est l'épreuve du Super G. BankMyCell a publié un rapport sur la dépréciation subie par les smartphones des principales marques. La société propose aux clients un comparateur des tarifs de reprise des téléphones sur le marché américain — en comparant les offres de sociétés acheteuses — et elle en dégage des tendances par plateformes, marques et modèles.

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L'étude est exclusivement américaine mais elle confirme qu'on retire beaucoup plus d'un iPhone d'occasion que d'un équivalent Android. D'après BankMyCell, lors de sa première année, la dépréciation moyenne d'un nouvel iPhone dans les offres de reprise est de 13,83 % alors qu'elle est de 32,06 % chez Android. Entre la première et la quatrième année, la chute par rapport au prix initial de reprise de l'iPhone est en moyenne de 14,80 % tous les 12 mois contre 32,18 % pour Android.

Après la quatrième année, les iPhone auront vu leur tarif de reprise de départ reculer de 47,49 % contre 78,94 % pour leurs lointains cousins. En outre que l'on ait affaire à un smartphone Android de milieu/haut de gamme (699 $ et plus) ou un modèle plus économique (moins de 399 $) les deux baissent dans des proportions identiques. Les Android plus chers ne résistent pas forcément mieux à l'épreuve du temps que leurs voisins plus abordables.

En opposant des iPhone récents à leurs concurrents directs parmi les Galaxy S de Samsung, BankMyCell donne là-aussi un avantage aux premiers. En moyenne, la première année, la famille des iPhone 12 a vu son prix de reprise être inférieur de 13,83 % à celui de son lancement, tandis qu'il baissait de 23,72 % pour les Galaxy S21. La différence est plus marquée avec la famille des iPhone 11 (-10,72 %) face à celle des S20 (-35,61 %).

Le haut de gamme Galaxy S21 Ultra a su néanmoins tirer son épingle du jeu face à l'iPhone 12 Pro Max, les scores étant équivalents : -16,35% de perte sur le prix pour le Samsung et -15,40 % pour l'Apple.

Tout n'est pas rose dans la gamme iPhone, le SE 2020 est considéré par BankMyCell comme le maillon faible. Cet iPhone, déclassé techniquement par les modèles Face ID et placé en entrée de gamme, a perdu en moyenne 38,32 % de sa valeur en l'espace de huit mois seulement. Et la glissade ne s'est pas interrompue, établissant un record pour ce modèle parmi ses congénères d'Apple.

Samsung a également eu son mouton noir : le Galaxy Z Fold2 lancé à l'automne 2020. Sa présence est plus qu'anecdotique dans les échanges suivis par BankMyCell (il pèse pour 0,12 % des modèles les plus populaires) mais il a perdu quasiment la moitié de sa valeur originale (-450 $). Le pliable n'est pas un bon candidat à la revente.

Les conclusions de cette étude placent toujours les iPhone en tête des marques et modèles dont la valeur de reprise encaisse le mieux l'inévitable dépréciation de leur valeur marchande. Les iPhone 13 en particulier semblent très bien tenir, c'est la gamme qui a baissé la moins vite comparé aux précédentes d'Apple.

BankMyCell ne cite pas les critères qui font qu'un iPhone perdra moins de plumes qu'un Android. Mais on sait qu'Apple a par exemple une politique de mise jour système plus robuste. Les iPhone 6s sortis en 2015 ont encore droit à l'iOS lancé fin 2021 (a priori ce sera le dernier). En face, Samsung s'est engagé sur quatre ans de mises à jour majeures pour certains appareils, et d'autres fabricants ont annoncé des efforts en la matière. Ce qui est banal sur iOS commence seulement à arriver sur Android. Les Apple Store et leur nombre peuvent aussi rassurer quant au suivi technique de son appareil en cas d'un quelconque problème.

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