Nothing va commercialiser cet été son premier smartphone. Nommé « phone (1) », il aura un processeur Qualcomm et tournera sous Android avec la surcouche Nothing OS. Voilà, c'est à peu près tout ce que l'on sait sur le prochain smartphone de Carl Pei.

L'entrepreneur espère réussir le même coup qu'avec OnePlus, la marque qu'il a cofondée en 2013 avant d'en claquer la porte sept ans plus tard. Tandis que, officiellement marié à Oppo, OnePlus devient un fabricant comme un autre, Carl Pei veut recréer une marque originale et ambitieuse avec Nothing.

Après les écouteurs Ear(1) au look audacieux, le phone (1) pourrait lui aussi sortir du lot avec des LED dans son dos et des éléments transparents. Des supputations que Carl Pei refuse de commenter pour l'instant. Les seuls éléments concrets — et encore… — dévoilés par Nothing aujourd'hui sont des images de ce à quoi pourrait ressembler sa surcouche Nothing OS : du gris, du noir et des rayures sombres. Ça ne respire pas la joie de vivre, mais la marque précise que ce sont des ébauches. On en aura une idée plus claire dès le mois prochain avec la disponibilité de son lanceur d'applications sur certains smartphones Android.

Dans une interview à The Verge, Carl Pei déclare qu'il veut créer des produits reconnaissables entre mille, une ambition bienvenue dans le monde des smartphones où l'originalité reste assez rare. L'entrepreneur chinois cite Dyson comme exemple de marque ayant une identité visuelle forte, un exemple pas pris au hasard puisque l'ancien responsable du design de Dyson, Adam Bates, a récemment rejoint Nothing pour occuper le même rôle.

Carl Pei n'a pas froid aux yeux. Son objectif n'est pas tant de concurrencer les autres marques Android que de concurrencer Apple et son écosystème tout entier. Il voudrait par exemple recréer l'épatante fonctionnalité Commande universelle au sein d'une gamme de produits. Comment créer un tel écosystème en partant de zéro ? Peut-être en donnant un coup de main à des start-ups pour se lancer, comme l'a fait Xiaomi avec succès. Mais d'ici là, il faut déjà que le phone (1) soit une réussite.