Abonnements in-app : Apple en abus de position dominante ?

Nicolas Furno |

Apple a présenté hier ses plans concernant les abonnements liés aux applications iOS : l'entreprise récupère 30 % de l'abonnement quand il est souscrit à l'intérieur d'une application (abonnements in-app)  ; si l'abonnement a été souscrit à l'extérieur de l'application, Apple ne touche rien dessus (lire : Abonnements : Apple répond à la presse). Ces nouvelles conditions répondent à une partie des attentes, mais elles ne font pas le bonheur de tout le monde.

Plusieurs éditeurs de contenu ont indiqué fait part de leur mécontentement depuis l'annonce d'Apple, à commencer par Rhapsody, service payant d'écoute de musique en streaming uniquement aux États-Unis. Jusque-là, les abonnements étaient tous souscrits en dehors de l'application, sur le site de Rhapsody. Avec les nouvelles conditions d'Apple, l'application doit supprimer les liens vers l'abonnement externe et surtout proposer des offres équivalentes directement dans l'application. Impossible selon le service d'écoute qui précise réfléchir à une réponse "commerciale et légale".

Le Wall Street Journal a de son côté interrogé des spécialistes des lois américaines sur l'antitrust. Tout le débat porte sur la situation d'Apple et de sa tablette : si l'iPad est considéré comme étant en position dominante, alors Apple peut être jugée pour un abus de cette position en imposant aux éditeurs de passer par les abonnements in-app. Reste que prouver qu'Apple est en position dominante est aujourd'hui complexe : les tablettes ne sont pas le seul moyen d'accéder au contenu et même si l'iPad domine le marché des tablettes, il ne domine pas le marché des contenus. Il faudrait qu'Apple domine dans les abonnements numériques pour qu'une procédure antitrust puisse être sérieusement envisagée.

via AppleInsider

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