Zelda passe à la moulinette Gameloft

Arnaud de la Grandière |

Nous avions déjà souligné à quel point Gameloft "s'inspirait" facilement des productions de ses petits camarades de l'industrie (lire Gameloft, éditeur de série B). Confronté à ce sujet par IGN lors du CES, Michel Guillemot, le PDG de la société française, a une explication toute trouvée :

« L'industrie du jeu vidéo s'est toujours concentrée sur un nombre limité de thèmes. Il y a peut-être une seule nouvelle idée par an », explique-t-il. Il faut croire que ça n'est juste jamais à Gameloft qu'elle arrive. Selon lui, nombre de jeux ne sont qu'une refonte des mêmes thèmes et idées, citant les nombreux clones de Grand Theft Auto ou encore God of War (les productions de Gameloft y figurent avec Gangstar et Hero of Sparta).

Guillermot justifie toutefois la position de Gameloft et de son manque de créativité : « Si un type de jeu n'est pas disponible, alors vous devriez le faire. Ce qui peut poser problème c'est si vous faites une mauvaise réalisation d'une bonne idée. »

Il n'en reste pas moins que Gameloft clone des titres quand bien même s'ils sont disponibles sur la plateforme (comme par exemple Grand Theft Auto China Wars). Et si des développeurs s'inspirent également de nouveaux genres créés par d'autres, loin de se contenter de faire un ersatz, ils tâchent pour la plupart d'apporter de nouvelles idées et de créer de nouveaux univers, ce que Gameloft ne se risque pas à faire.

Témoin le prochain action-RPG de la firme qu'elle vient de dévoiler, qui ne se contente pas de reprendre un gameplay, mais bien tout l'univers créé autour de la licence : on y voit des arbres qui parlent, des fées-lucioles, un jeune héros sur sa monture qui galope dans les prairies d'un royaume féérique… tout y est, à par les noms que vous aurez trouvé de vous-même : Hyrule, Epona, Ganondorf, Navi, Link, et bien sûr la princesse Zelda, puisqu'il s'agit de toute évidence de la source d'inspiration de Gameloft pour ce jeu.

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