La Carrera connectée de Tag Heuer sortira début novembre

Mickaël Bazoge |

Jean-Claude Biver, le PDG de Tag Heuer, continue de distiller les informations autour de son premier modèle de montre connectée développée avec Intel et Google. La toquante, qui pourrait être baptisée Carrera Wearable 01, sera lancée au mois de novembre, déclare-t-il à Nikkei. Il se fait même plus précis, en annonçant une présentation à New York le 9 novembre, avec des ventes qui débuteront le lendemain dans 150 magasins partout dans le monde.

La Carrera 1887

Cette Carrera connectée, dont le prix sera finalement de 1 500 $ (l’horloger avait évoqué 1 000 $, puis 1 400 $), proposera la plupart des fonctions présentes dans les smartwatchs, exception faite de la reconnaissance vocale. Le garde-temps sera en effet privé d’un micro, afin d’en conserver toutes ses propriétés d’étanchéité, un atout auquel tient Tag Heuer. Il y aura aussi une « grande surprise » top secret qui ne sera révélée qu’au lancement.

Ce nouveau produit « ressemblera à une montre normale », assure Biver, « en fait, [la montre] ressemblera à une montre Carrera ». Les deux familles de montres partageront d’ailleurs les mêmes châssis et bracelets. En revanche, il ne sera pas question d’y apposer l’étiquette « Swiss Made », ce label respectant des critères bien précis et notamment l’utilisation de mouvements Suisses… Or, la Carrera Wearable 01 intègre des puces plutôt que des aiguilles.

Biver n’est pas particulièrement préoccupé par la perte de ce précieux hochet. « Des marques Suisses majeures comme Omega, Rolex et Tag Heuer sont déjà perçues comme des montres suisses ». Le patron du constructeur se dit plus inquiet sur un autre point : « Le risque réel est le montant [que nous allons payer] à Intel et Google ».

Plus généralement, Jean-Claude Biver assure qu’il n’est pas en concurrence avec Apple ou Samsung. Si Tag Heuer entrait en concurrence avec les deux géants de l’électronique, alors « nous disparaitrons ». Et il n’est pas non plus question de voir la marque disparaître comme ont pu l’être les constructeurs informatiques au profit de Microsoft et d’Intel. Ce risque est écarté pour Biver, car « chaque marque a sa propre valeur et son marché », même si nombre d’entre elles se fournissaient chez le même fabricant de mouvements, à savoir ETA qui appartient au groupe Swatch (cette société a décidé récemment de ne plus fournir de mouvements à des fabricants tiers).

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