Apple Pay : flop ou encore ?

Mickaël Bazoge |

Apple Pay a été lancé il y a un peu moins d’un an : c’est avec iOS 8.1, proposé au téléchargement le 20 octobre 2014, qu’Apple a inauguré son service de paiement sans contact, d’abord aux États-Unis puis en Grande-Bretagne en juillet dernier. Si Apple Pay a démarré sur les chapeaux de roue, l’effet nouveauté s’est un peu tassé : Aite Group estime en effet que le service ne compte que pour 1% de toutes les transactions effectuées de l’autre côté de l’Atlantique.

Au sein du réseau de restaurants Take Panera Bread, la part des transactions Apple Pay ne représente qu’une part à un seul chiffre ; c’est 20% pour l’application iOS de la chaîne, dans laquelle on peut régler avec Apple Pay. Le chiffre est de 2% seulement pour tous les règlements chez l’enseigne de restauration Firehouse Subs.

Les analystes de cette société attribuent ce tassement par le peu de visibilité donnée par Apple à son service, le nombre de terminaux de paiement compatibles disponibles chez les commerçants, ainsi qu’une compatibilité limitée : iPhone 6 et 6s ou Apple Watch.

Si la concurrence n’a pas tardé à mettre sur pied ses propres systèmes de paiement — avec tout de même plusieurs mois de retard sur Apple pour Samsung Pay et Android Pay —, les consommateurs ne donnent pas l’impression d’avoir véritablement pris le pli, explique Bloomberg.

Ce tableau peu glorieux reflète d’autres études du même genre : en août, un sondage montrait que 13,1% seulement des utilisateurs éligibles au paiement Apple Pay avaient effectivement acheté quelque chose avec le système d’Apple (lire : L'adoption et l'utilisation d'Apple Pay en chute). Mais les données sont contradictoires, puisqu’une autre enquête dévoilée la semaine suivante montrait un taux de satisfaction de 98% pour Apple Pay…

Apple a d’ailleurs fait savoir à la publication qu’Apple Pay était très bien parti et ne cessait d’engranger de nouveaux utilisateurs : la croissance mensuelle des transactions est même à deux chiffres, souligne-t-on du côté de Cupertino. Il y a d’ailleurs quelques chances pour que le service reprenne du poil de la bête, si jamais il s’était essoufflé : le nombre de possesseurs d’iPhone compatibles va aller croissant suite au lancement des iPhone 6s.

Surtout, les règlements sans contact devraient logiquement se démocratiser : les commerçants américains ont pour obligation de renouveler leurs systèmes de paiement afin d’accepter les cartes à puce — et ces appareils intègrent aussi le support NFC.

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