iPad 6 : notre prise en main (express)

Anthony Nelzin-Santos |

Nous venons de recevoir le nouvel iPad 9,7 pouces, officiellement baptisé « iPad de sixième génération », que nous appellerons simplement « iPad 6 ». Et vous savez quoi ? Eh bien… c’est un iPad. Un iPad compatible avec l’Apple Pencil, certes, mais un iPad avant tout. Et ce n’est pas plus mal.

D’accord, d’accord, l’iPad 6 n’est pas aussi évolué que l’iPad Pro 10,5 pouces. Il pèse un gramme de plus, rendez-vous compte, et mesure un bon millimètre d’épaisseur de plus. Son écran n’est ni stratifié ni traité contre les reflets, et son affichage ne prend en charge ni l’espace colorimétrique P3 ni ProMotion. Il ne possède que deux haut-parleurs et ne possède ni flash ni Smart Connector.

Mais la différence de poids n’est pas incroyablement flagrante, l’absence de ProMotion est une bonne nouvelle pour certains utilisateurs, et l’impossibilité d’utiliser cette atrocité de Smart Keyboard est le meilleur argument de vente de cet iPad. Bien sûr, on peut regretter True Tone, ou la caméra HD 1080p en façade. Mais alors que l’iPad Pro 10,5 pouces vaut 739 €, l’iPad 6 vaut « seulement » 359 €, moins cher encore avec les réductions du monde de l’éducation ou des comités d’entreprise.

Autrement dit pour le même prix qu’un iPad Pro 10,5 pouces avec 64 Go de stockage, on peut acheter un iPad 6 cellulaire avec 128 Go de stockage, mais aussi un Apple Pencil avec son étui et son support Belkin, et encore avoir de la monnaie pour un petit café. Et cela tombe bien : l’iPad 6 est compatible avec l’Apple Pencil.

L’iPad 6 est livré avec iOS 11.3, tout juste finalisé, mais pas avec la dernière version des applications de la suite iWork, qu’il faut récupérer dans l’App Store. Pages annonce sa compatibilité avec l’Apple Pencil dès sa nouvelle icône, puis dans une suite de panneaux de présentation des nouvelles fonctions.

Maintenez l’Apple Pencil pour activer la fonction « Dessin », qui vous permet de dessiner dans un cadre rectangulaire avec différents outils, du crayon de bois au tube de gouache en passant par le feutre. Le dessin est inséré comme n’importe quel autre élément multimédia, peut être redimensionné et déplacé librement, et reste modifiable à tout moment.

Dessin.

Tapez sur l’écran avec l’Apple Pencil pour activer la fonction « Annotation intelligente », lancée en bêta. La palette de couleurs et d’outils est plus limitée, mais on peut alors écrire n’importe où dans le document, comme on le ferait sur une feuille de papier. Surtout, les annotations sont attachées au texte : entourez un mot au stylet, tapez du texte, et l’annotation se déplace avec le mot.

Annotation intelligente.

Cette fonction n’est pas encore tout à fait finalisée : nous avons réussi à la mettre en défaut assez rapidement, et nous avons remarqué quelques petits problèmes lors de l’exportation d’un document lourdement annoté. Mais elle est fort prometteuse, surtout si on imagine l’utiliser à plusieurs, avec les fonctions de collaboration d’iCloud.

Mais revenons à l’iPad 6 lui-même. S’il est identique à son prédécesseur l’iPad 5 au premier coup d’œil, les différences sont nombreuses à l’intérieur. Il hérite du système-sur-puce A10 Fusion de l’iPhone 7, combinant un processeur 2,3 GHz à deux cœurs Hurricane « haute performance » et deux cœurs Zephyr « haute efficacité », une puce graphique à six cœurs, un coprocesseur M10, et 2 Go de mémoire LPDDR4.

Vous ne serez pas surpris d’apprendre que l’iPad 6 offre un niveau de performances très comparable à celui de l’iPhone 7, qu’il devrait maintenir plus longtemps grâce à sa dissipation thermique supérieure. Il est encore trop tôt pour juger de la fluidité globale, des éventuelles différences dans l’usage de l’Apple Pencil, sans même parler de l’autonomie, mais nous reviendrons sur ces points dans quelques jours. En attendant, n’hésitez pas à poser vos questions dans les commentaires.

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