La Chine et la Russie écouteraient les conversations privées de Donald Trump [MàJ : « soooo wrong »]

Nicolas Furno |

D’après le New York Times, Donald Trump utiliserait toujours des iPhone pour passer des appels personnels, et faute de sécurité suffisante, la Chine et la Russie écouteraient ses conversations. Le quotidien cite plusieurs sources très bien placées, en particulier d’anciens membres de la sécurité de la Maison-Blanche qui indiquent que le président refuse régulièrement d’appliquer les consignes de sécurité que sa position devrait exiger.

Photo apparemment rare de Donald Trump à son bureau, utilisant un téléphone sécurisé (image New York Times).

Ce n’est pas nouveau : on sait que Donald Trump dispose de deux iPhone, l’un qui lui sert à tweeter, et l’autre à passer des appels. En théorie, un protocole de sécurité évite les hacks en changeant régulièrement le matériel, mais le président refuse régulièrement de suivre ce protocole, comme on l’avait appris il y a quelques mois. Les informations rapportées par le New York Times sont encore pire : d’après le journal, Donald Trump utilise un troisième iPhone, qui n’est pas sécurisé et qui lui sert à passer des appels privés.

C’est cet iPhone qui serait visé par les espions internationaux. D’après le journal, Donald Trump serait régulièrement informé du problème et notamment que la Chine et la Russie peuvent écouter ses appels, mais il refuserait toujours de céder et d’utiliser les lignes sécurisées de la Maison-Blanche. La Chine en particulier écouterait régulièrement les conversations du président, en particulier ses appels privés avec ses amis.

Le régime chinois essaierait ainsi de savoir ce que pense Donald Trump pour ensuite faire intervenir ses lobbyistes et obtenir des décisions qui lui sont plus favorables. Le quotidien indique en particulier que le pays utiliserait ces informations pour éviter que la guerre commerciale avec les États-Unis ne se dégrade. La Chine compterait aussi sur des proches du président, comme Steve Wynn, ancien propriétaire de casino à Las Vegas et proche de Beijing, pour lui conseiller une politique plutôt qu’une autre.

Le fait que Donald Trump utilise des iPhone n’est pas en cause en soi, les interceptions se font au niveau du réseau cellulaire lui-même. D’ailleurs, le choix d’un iPhone a été imposé au président à la place de son ancien smartphone Android, nettement moins sécurisé. Mais l’an dernier, il aurait oublié l’un de ses téléphones dans un club de golf et il a fallu un moment pour le retrouver, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur le plan de la sécurité.

[MàJ 25/10/2018 17h09] : Donald Trump a répondu à l’article du New York Times dans son style habituel :

Les soi-disant experts de Trump au New York Times ont écrit un article long et ennuyeux sur mon usage des téléphones portables qui est tellement incorrect que je n’ai pas le temps de le corriger. Je n’utilise que des téléphones gouvernementaux et je n’ai utilisé que rarement un téléphone portable du gouvernement. L’histoire est siiii fausse !

Capture d’écran The Verge

Ce premier tweet, publié via Twitter pour iPhone, a été suivi d’un second, dans le même esprit :

Le New York Times a une Fake Story comme quoi les Russes et les Chinois (content qu’ils aient enfin ajouté la Chine) sont en train d’écouter tous mes appels sur des téléphones portables. Sauf que j’utilise rarement un téléphone portable, et quand c’est le cas, il est autorisé par le gouvernement. J’aime les lignes fixes. Juste une nouvelle Fake News inventée !

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