Denis Thébaud, le patron du site de streaming Qobuz se dit prêt à ouvrir son capital à un groupe voire à céder le contrôle de son entreprise, si une « bonne offre » lui est faite, dit-il dans un entretien aux Echos.

Après avoir essaimé dans 10 pays européens, Qobuz prépare son lancement aux États-Unis  — un programme de bêta-test a ouvert ces tout derniers jours — mais il discute aussi avec d'autres partenaires possibles.

Denis Thébaud évoque, sans le nommer, un opérateur américain qui pourrait vouloir proposer du contenu audio de haute qualité dans ses futurs forfaits 5G, mais aussi un acteur chinois intéressé par le marché européen et, plus largement, il estime que des services de vidéo comme Netflix ou son compatriote Hulu pourraient trouver un intérêt à se doter d'une offre musicale. L'idée n'est pas saugrenue : Apple a déjà la musique, elle investit dans la production de films et de séries et elle a acheté un portail de magazines et de quotidiens

Hier comme aujourd'hui, Qobuz insiste sur ce qui fait sa différence : une offre uniquement constituée de quatre formules payantes dont trois qui utilisent le format FLAC et une quatrième à 300 € par an, donnant accès à de la musique audio Hi-Res.

Après la reprise de Qobuz, qui avait été placé en redressement judiciaire fin 2015, Denis Thébaud et d'autres actionnaires ont investi 29 millions d'euros, en plus des 21 millions injectés par les précédents propriétaires.

Dans une interview à La Tribune en novembre 2017, le nouveau repreneur disait avoir quasiment 100 000 abonnés payants. Un seuil qui a été franchi depuis mais sans que Qobuz en revendique beaucoup plus aujourd'hui, signe que la pente est raide. Dans ce même entretien de 2017, l'objectif déclaré était d'arriver à 750 000 abonnés en 2021 puis de franchir le cap du million, toujours en jouant sur cette carte de la qualité plutôt que la quantité.

Aux Échos le patron assure que le recrutement en abonnés s'accélère et que Qobuz peut se targuer d'un revenu moyen par abonné assez élevé, au vu de sa grille tarifaire plus chère qu'ailleurs.