The Chap

deserty |

Non, L’Angleterre du Rock ne se limite pas à une usine à groupes en « The », à une star-academy Post-Post-Punk. Les londoniens de The Chap nous le prouvent avec Ham, leur étonnant deuxième album.
Répétitivité du Krautrock, complexité structurelle du rock progressif, énergie punk, je-m’en-foutisme Lo-fi à la Pavement, collages électroniques, la musique de The Chap se nourrit de tout cela, et de bien d’autres choses encore, tout en réussissant, par on ne sait quel miracle, à éviter le piège du « foutoir » désorganisé, de la boursouflure musicale « saoulante ». Après une ouverture en diptyque, les paroles ironiques de la comptine électro Woop Woop, « Garage Rock/Album Launch/Chart Success/Interview/New York, Tokyo/Hotel Room/Loneliness/Suicide », répondant à l’énergie punk du dissonant Baby I’m Hurt’n placé en ouverture, le quatuor enchaîne brillamment les perles pop : Now Woel et son riff de guitare dévastateur, l’hypnotique Long Distance loving, le magnifique Auto where to et son emballement final, le tube en puissance I’m oozing emotion et ses grognements lascifs dignes du Jon Spencer d’avant la calvitie, l’audacieux Clissold Parket son intro à la Sonic Youth. Il y a toujours dans ces morceaux quelque chose qui ne devrait pas y être et c’est ce qui fait toute la différence.
Une fois n’est pas coutume, de ce Ham, plutôt que les tranches fines habituelles, on les prendra cette fois généreuses. Y'en a un peu plus, j'vous le laisse ?

Quelques morceaux à télécharger sur le site du groupe et I'm Oozing Emotion en écoute sur MySpace.

The chap, Ham (Lo Recordings, 2005) est disponible sur l'iTunes Music Store.

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