Musique : le streaming par Apple et Google inquiète l'Adami

Stéphane Moussie |

Le possible lancement sur YouTube d'un service de streaming musical cette année et les discussions entre Apple et Beats sur le même sujet ont fait réagir l'Adami, une société de perception et de répartition des droits des artistes interprètes.

« Les artistes-interprètes réunis à l’Adami, réagissent avec grande inquiétude aux lancements de nouvelles plateformes de diffusion culturelle par les géants US Google et Apple, indique le communiqué. Apple et Google détiennent les appareils, ont le pouvoir sur le prix public et imposent leurs conditions pour l’accès aux contenus. [...] Il faut craindre que des acteurs aujourd’hui importants comme Spotify ou Deezer ne pourront y survivre. »

L'Adami parle de « grave menace pour la diversité économique et artistique ». Elle redoute que les « producteurs et éditeurs décident de s’extraire de la gestion collective pour traiter directement et individuellement avec ces plateformes. » Bruno Boutleux, directeur général de l'Adami, expliquait en 2011 à Écrans en quoi consiste la gestion collective : « C’est le fait de prélever à la source la rémunération pour chaque ayant droit (artiste, auteur, producteur) que ce soit après une diffusion télé, radio ou dans des espaces type bars, discothèques, etc. »

Lors du dernier Midem, Deezer a alerté les autorités publiques sur la fragilité des acteurs français du streaming. « Si on ne fait rien, le secteur se concentrera bientôt autour de trois ou quatre acteurs internationaux », expliquait Axel Dauchez, patron de Deezer et président du Syndicat des éditeurs de service de musique en ligne.

Le désaccord entre Apple et les majors sur la rémunération par écoute laisse un peu de répit aux plateformes françaises.

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