Une plainte sur les écoutes humaines de Siri retoquée aux États-Unis

Stéphane Moussie |

Apple échappe, au moins temporairement, à un procès sur l'affaire des écoutes humaines de Siri. Un juge californien a rejeté une plainte qui avait été déposée, tout en permettant aux plaignants de revoir celle-ci pour qu'elle soit valide, rapporte Bloomberg.

Le recours collectif avait été intenté en août 2019, dans la foulée de l'article du Guardian qui révélait que des sous-traitants d'Apple écoutaient certains enregistrements de Siri (dont certains provoqués accidentellement) en vue d'améliorer le service, une pratique jusqu'alors jamais dévoilée par l'entreprise et pour laquelle elle ne demandait pas l'accord des utilisateurs. Après le tollé provoqué par la découverte de ce programme, Apple a rendu le programme optionnel et demande l'accord de ses clients pour les y inscrire.

Selon les plaignants, le programme d'écoute tel qu'il avait lieu au départ violerait plusieurs lois américaines, dont une interdisant les interceptions intentionnelles de communication. Le juge Jeffrey White n'a pas statué sur le fond de l'affaire, il a déclaré que les arguments (basés sur l'article du Guardian) avancés par les requérants n'étaient pas suffisants pour étayer leurs allégations.

En Europe, l'organisme irlandais de protection des données s’est ressaisi de ce dossier l'année dernière. Aux dernières nouvelles, l'organisme était dans l'attente d'une réponse de la part d'Apple.

Selon nos informations, comme elle s'y était engagée, Apple gère désormais en interne ces écoutes d'enregistrements Siri, ce ne sont plus des sous-traitants qui s'en chargent. Des postes sont ouverts pour transcrire dans de nombreuses langues les fichiers audio.

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