Apple et Samsung discutent actuellement avec l’industrie des télécoms afin de lancer une carte SIM électronique et intégrée à même un smartphone. Il ne serait plus nécessaire de jouer du trombone pour retirer la carte afin de la remplacer par celle d’un autre opérateur. Apple a une certaine expérience dans ce secteur, puisque les iPad Air 2 et iPad mini 3 Wi-Fi + cellular vendus aux États-Unis depuis leur lancement l’an dernier intègrent une carte « universelle » ; on peut ainsi basculer d’un forfait à un autre d’une simple tape, sans avoir besoin de changer de carte. Depuis le 1er juillet, il est même possible de choisir des forfaits data pour la France et une bonne partie de l’Europe (lire : La carte SIM Apple s’internationalise et débarque en France).

Mais ce projet de carte SIM électronique est d’une toute autre ampleur, ne serait-ce que par les volumes de smartphones écoulés par les deux constructeurs chaque année. Les négociations ont l’air d’aller bon train d’après le FT, puisque le GSMA, l’association qui représente la majorité des opérateurs dans le monde, serait proche d’un accord qui lancera la production de cette carte SIM standardisée.

Parmi les opérateurs prêts à apporter leur support à un tel projet, on trouve les principales entreprises du secteur : AT&T, Deutsche Telekom, Orange, Telefonica ou encore Vodafone. Il faudra cependant attendre une année avant de voir cette technologie se propager au travers de nos appareils mobiles : pas avant l’iPhone 7 en 2016, donc.

Du côté d’Apple, le FT explique que cette carte SIM électronique n’est pas censée remplacer l’Apple SIM présente dans les iPad et qui pourrait faire partie aussi des iPhone 6s attendus cette année. Le GSMA a déclaré continuer à travailler avec Apple afin de « sécuriser le support [du constructeur] pour l’initiative ». Le groupement se dit raisonnablement optimiste, mais prévient qu’un « accord formel est encore en discussion ».

Apple et Samsung ont néanmoins donné leur accord pour participer aux spécifications techniques de la future architecture. On comprend que si du côté technique, une carte SIM électronique universelle ne devrait pas être trop complexe à mettre au point, il reste encore du travail pour que tout le monde marche dans la même direction pour ce qui concerne le marketing, les offres, la manière de proposer les forfaits aux consommateurs.