Bouygues Telecom : cap sur les 400 Mb/s en 2016

Stéphane Moussie |

Bouygues Telecom n'a plus le réseau 4G le plus étendu depuis l'année dernière, mais il a le plus rapide en théorie, et il veut le faire savoir. Seulement deux semaines après avoir atteint près de 300 Mb/s en 4G+ à Lyon, l'opérateur vient d'annoncer qu'il avait dépassé les... 400 Mb/s.

Échappée de Bouygues Telecom sur la 4G - Michiel Jelijs CC BY

De la « 4G boostée » jusqu'à 450 Mb/s à partir de 2016

Cette démonstration n'a pas été réalisée en laboratoire — où les conditions sont optimales et éloignées de la pratique courante —, mais sur le réseau commercial, assure l'opérateur.

Pour dépasser « significativement la barre des 400 Mb/s » (le chiffre précis n'est pas communiqué), il a agrégé 45 MHz sur ses trois fréquences 4G (800, 1 800 et 2 600 MHz) et exploité la modulation 256 QAM.

Cette fonctionnalité de la 4G permet, sur une largeur de fréquence donnée, d’accroitre le débit de 30 % par rapport à la modulation 64 QAM utilisée actuellement.

La modulation 256 QAM sera généralisée sur le réseau de Bouygues Telecom à partir du second semestre 2016. Le routeur 4G+ Netgear AirCard 810S de catégorie 11 (équipé d'un modem Qualcomm Snapdragon X12), qui a servi pour la démonstration, sera l'un des premiers appareils compatibles. L'offre commerciale, qui promettra jusqu'à 450 Mb/s, portera le nom « 4G boostée ».

99 % de couverture de la population en 4G d'ici 2019

L'opérateur s'est également exprimé sur la 4G plus traditionnelle qui devrait couvrir 99 % de la population d'ici 2019. ll prévoit de déployer significativement des antennes 800 MHz, notamment dans les grandes villes, pour atteindre 75 % de couverture 800 MHz en 2016 et 90 % en 2017, contre 55 % actuellement.

SFR en rouge, Bouygues en bleu

Autre sujet, la mutualisation 2G/3G/4G avec SFR qui concerne aujourd'hui 8 200 sites. D'ici 4 ans, près de 3 000 sites supplémentaires devraient être ajoutés par la co-entreprise chargée de déployer dans les zones peu denses des antennes communes. Par ailleurs, l'ARCEP pourrait mettre son nez dans l'accord indépendant d'itinérance 4G de SFR sur le réseau de Bouygues, peu propice à encourager les investissements du premier.

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