Le 10 janvier 2012, Free Mobile bouleversait le marché des télécoms avec son petit forfait à 2 € et son offre à 19,90 € sans engagement comprenant 3 Go de data. Dix ans plus tard, Xavier Niel fête cet anniversaire avec un discours tranchant.

Parodiant les présidents de la République qu'il écorche au passage, le fondateur de Free promet « à nouveau de ne pas augmenter les forfaits à 2 € ni ceux à 19,99. » « Mon ambition est d'être l'opérateur de tous les Français et de vous aider à communiquer… sans vous niquer », conclut-il en s'attaquant à ses concurrents.

Pour appuyer ce coup de comm', Free Mobile enrichit son forfait 5G à 19,99 €/mois : il passe de 150 Go à 210 Go, pour les clients existants comme pour les nouveaux abonnés. Cela en fait l'offre 5G la plus compétitive : les 130 Go coûtent 24,99 € chez SFR RED et B&You, tandis qu'Orange fait payer ses 200 Go 49,99 € pendant un an, puis 64,99 €. Le réseau 5G de Free est le plus dense, mais il est le plus lent.

L'opérateur propose aussi une offre spéciale jusqu'au 18 janvier : 100 Go à 10,99 €/mois pendant un an. Après cela, cette offre se transforme en forfait 5G à 19,99 €. Des remises sont également disponibles sur plusieurs smartphones dans le cadre de Free Flex.

Rien de nouveau en revanche pour le forfait à 2 €, qui n'inclut toujours que 2 heures d'appels et 50 Mo. Xavier Niel avait pourtant promis en septembre dernier un enrichissement de ce forfait, mais l'opérateur s'emploie depuis des années à faire migrer ses clients à 2 € vers une offre plus chère.

Ce dixième anniversaire est aussi l'occasion pour le trublion de faire le bilan et de montrer tout le chemin parcouru. En dix ans, Free Mobile est passé d'une couverture de la population de 27 % en 3G à 99 % en 4G (l'itinérance avec Orange doit d'ailleurs se terminer à la fin de l'année), d'une boutique à plus de 150 et de 0 abonnés à 13,5 millions. L'opérateur se félicite enfin d'avoir déclenché une baisse significative des prix des forfaits mobiles. « Xavier Niel vient de faire avec son nouveau forfait illimité plus pour le pouvoir d'achat des Français que Nicolas Sarkozy en 5 ans », avait commenté à l'époque Arnaud Montebourg.