Samsung se voit pointée du doigt par Harry McCracken sur Technologizer pour avoir pris quelques libertés avec la réalité.
Le constructeur coréen avait annoncé une révision de sa Galaxy Tab de 10,1 pouces, plus fine et plus légère encore que l'iPad 2 (lire Galaxy Tab : Samsung corrige sa copie). Mais les journalistes présents lors de la présentation n'ont guère pu mettre leurs mains sur l'appareil : tout au plus était-il exposé, éteint, derrière une vitrine. Cependant, Fritz Nelson du site InformationWeek a pu obtenir un prototype. Alors que le Galaxy Tab est censé faire 8,6 mm d'épaisseur (contre 8,8 pour l'iPad 2), il s'avère que le prototype est en fait légèrement plus épais que l'appareil d'Apple. Reste à voir de quoi il en retournera à la sortie du Galaxy Tab en juin, mais pour l'heure les chiffres de Samsung font figure de vœu pieux.
Mais les problèmes ne s'arrêtent pas là : Harry McCracken a également relevé des choses étranges dans la vidéo de présentation de Samsung. Celle-ci fait figurer des quidams new-yorkais qui ont eu le privilège d'essayer la Galaxy Tab, et qui en font une critique élogieuse : Joan Hess, journaliste de tourisme en free-lance, Karl Shefelman, réalisateur indépendant, et Joseph Kolinski, PDG d'une société immobilière de premier plan à New York. Si Shefelman donne l'impression de se comporter et de parler comme une personne normale, les deux autres en revanche sonnent beaucoup moins naturels.
En faisant des recherches sur les individus en questions, McCracken s'aperçoit qu'il ne peut en trouver nulle trace… Tout au plus a-t-il trouvé des acteurs du même nom, dont l'apparence est singulièrement évocatrice des personnes interrogées dans la vidéo de Samsung, photo à l'appui !
Malgré tout, Karl Shefelman est bel et bien réalisateur de son état. Il faut toutefois préciser qu'il travaille pour une société de production new-yorkaise… qui a déjà travaillé pour Samsung.
De là à soupçonner que ces témoignages ne soient pas de la plus absolue sincérité, il n'y a guère loin… Un comble que Samsung se voie contrainte de faire appel à des fans professionnels, alors qu'on en connait pourtant quelques uns qui se seraient sans nul doute dévoués gratuitement à faire partie d'un comité de la claque.

