Donald Trump fait souffler le chaud et le froid sur TikTok et WeChat. ByteDance, l'éditeur du réseau social à base de vidéos courtes, a ainsi gagné un sursis : le président américain lui donne 90 jours pour vendre l'activité américaine de TikTok. Ensuite, plus aucune entreprise américaine ne pourra faire de transactions avec la plateforme, ce qui signe ni plus ni moins son arrêt de mort aux États-Unis, alors qu'elle y compte plus de 100 millions d'utilisateurs. Ce nouveau décret présidentiel multiplie le précédent délai par deux (lire : Donald Trump accentue la pression sur TikTok et… WeChat).

Dans sa réponse à l'executive order, TikTok menaçait de saisir les tribunaux, et la rumeur annonçait un dépôt de plainte dans la semaine, mais rien n'est venu. En coulisses, les discussions semblent donc se poursuivre tandis que Microsoft est toujours dans la course pour acquérir le versant US de TikTok.

En ce qui concerne WeChat en revanche, c'est plutôt une douche bien froide qu'a servi Donald Trump aux partenaires de la messagerie instantanée et plateforme-à-tout-faire chinoise. À une question d'un journaliste concernant les craintes de plusieurs entreprises américaines d'une interdiction de WeChat, l'hôte de la Maison-Blanche a simplement répondu : « Peu importe » (lire : Apple avertit l’administration Trump des graves conséquences d’un boycott de WeChat).

Trump a expliqué qu'il devait faire ce qui était bon pour la sécurité du pays. « Nous avons été très déçus par la Chine ». Le hic, c'est que son ordre exécutif risque de mettre à mal bon nombre de groupes américains, à commencer par Apple qui pourrait perdre beaucoup de ventes en Chine et ailleurs si WeChat était interdit. Et d'une certaine manière, affaiblir les États-Unis dans sa guerre froide contre Pékin…