Accusation d'abus de position dominante : Apple va défendre Apple Pay et sa NFC auprès de l'UE

Mickaël Bazoge |

Neuf mois après avoir été formellement accusé d'abus de position dominante par la Commission européenne dans le secteur du paiement mobile, Apple va avoir la possibilité de (re)faire valoir son point de vue auprès des régulateurs européens. Selon Reuters, une audition est en effet programmée la semaine prochaine, le 14 février, ce qui laissera au constructeur une chance de convaincre l'UE que la NFC de l'iPhone et les restrictions autour de la puce ne constituent pas un frein à la concurrence.

Margrethe Vestager, la vice-présidente de la Commission chargée de la politique de concurrence, a une lecture complètement opposée de la situation. Elle indiquait l'an dernier que ses services avaient suffisamment d'éléments démontrant qu'Apple restreignait l'accès à « la technologie clé nécessaire pour développer des solutions de portefeuilles mobiles concurrents [à l'app Cartes] ».

Apple Pay : Apple sous le coup d'une accusation d'abus de position dominante en Europe

Apple Pay est le seul système de paiement mobile qui sans contact qui peut exploiter la puce NFC de l'iPhone. Alors certes, il est possible d'utiliser des méthodes alternatives, comme le scan de code QR pour régler en caisse ou ailleurs. Mais comme l'a affirmé avec raison la Commission, « la technologie NFC offre une expérience de paiement plus fluide et plus sécurisée, et bénéficie d'une plus large acceptation en Europe ».

Apple a expliqué de son côté qu'Apple Pay n'est qu'une des nombreuses options à disposition des Européens ; l'entreprise assure aussi offrir un « accès égal » à sa puce NFC (contre une petite com'). Les choses devraient changer vers beaucoup plus d'ouverture une fois le Digital Markets Act (DMA) en place.

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