Microsoft : l'Union européenne ne s'opposerait pas au rachat d'Activision

Félix Cattafesta |

Le rachat d'Activision par Microsoft serait en bonne voie. Trois proches du dossier ont confirmé à Reuters que l'entreprise devrait obtenir l'approbation de l'UE pour son acquisition en proposant des accords de licence à ses rivaux. La firme de Redmond avait annoncé son ambition de s'emparer d'Activision Blizzard pour 69 milliards de dollars en janvier 2022, mais l'affaire a pris du retard suite aux barrières des autorités de la concurrence.

Le cloud gaming de Microsoft sur iOS.

La Commission européenne doit se prononcer sur l'opération d'ici le 25 avril. Selon les sources de Reuters, elle ne devrait pas exiger que Microsoft vende des actifs pour obtenir son approbation. Le mois dernier, Microsoft expliquait être d'accord pour mettre à dispositions certaines licences à ses rivaux, mais avait catégoriquement refusé l'idée de signer un contrat sans la juteuse franchise Call of Duty.

Ce rachat est très important pour Microsoft : l'entreprise veut aussi s'en servir pour s'imposer dans le monde du jeu mobile. Le catalogue d'Activision contient quelques pépites comme l'increvable Candy Crush, mais également les déclinaisons pour smartphones de Call of Duty qui rapportent des fortunes en microtransactions.

Les jeux mobiles d'Activision Blizzard rapportent plus que les jeux PC et consoles du studio

Plus fort encore, Microsoft a pour ambition de créer sa boutique de jeux pour concurrencer l'App Store : le rachat d'Activision-Blizzard serait une étape essentielle pour ce projet. Dans une interview donnée au Times, Phil Spencer estime que la concurrence est saine pour le consommateur et qu'il « ne voudrait pas que les consoles deviennent comme les téléphones », où il n'y a qu'Apple et Google.

Le dirigeant de la branche Xbox a réitéré son envie d'une boutique Microsoft sur mobile, affirmant avoir les régulateurs derrière lui.« Les régulateurs nous soutiennent sans aucun doute lorsque nous parlons d'ouvrir l'écosystème mobile et d'être une alternative tierce crédible sur ces appareils » explique-t-il. Il concède cependant que l'affaire est loin d'être bouclée, Microsoft devant obtenir un feu vert d'Apple qui ne viendra sans doute jamais sans qu'elle n'y soit forcé.

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