2019 devait être l'année zéro des appareils pliables, mais les premiers représentants du genre ont eu bien du mal à faire leur apparition dans les linéaires. Le Galaxy Fold a connu de sérieux ratés à l'allumage à tel point que Samsung a un peu perdu les pédales au niveau des chiffres de vente. Le Mate X de Huawei est à peine disponible en Chine et son lancement en France attendra le premier trimestre.

Quand à Motorola, c'est la déception également : les précommandes du reboot pliable du RAZR devaient être lancées mi-décembre, avec l'envoi des premières unités en janvier. Mais dans un communiqué, Lenovo — le proprio de Motorola — annonce que le lancement est reporté. Selon Bloomberg, il ne faudra cependant pas attendre trop longtemps pour (r)avoir un RAZR dans la poche.

Le constructeur veut déterminer la quantité d'unités et le calendrier de sortie le plus approprié pour s'assurer que tous les consommateurs aient accès au RAZR — ceux qui sont prêts à dépenser 1 500 $ pour un smartphone qui mise d'abord et avant tout sur la nostalgie plus que sur les performances. En dehors de son écran pliable, le nouveau modèle pliable est surtout un milieu de gamme avec son Snapdragon 710. Cette raison est aussi une manière de se faire un peu mousser en plaidant une trop forte demande.

Motorola n'incrimine aucun problème technique, à l'inverse de Samsung et de Huawei qui ont repoussé la sortie de leurs smartphones tablettes terminaux pliables. Quand le constructeur a dévoilé son RAZR, il assurait qu'il avait le sentiment d'avoir développé une « solution robuste ». C'est peut-être tout simplement un souci de production : Sergio Buniac, le président de Motorola, voulait s'assurer qu'il pouvait proposer un peu plus d'unités que ce qu'en demandait les acheteurs.

Motorola n'a aucun intérêt à prendre son temps : Samsung aussi a un smartphone à clapet du même tonneau que le RAZR dans ses tuyaux (lire : Des photos d'un possible Galaxy Fold avec un écran clapet).