Les moteurs de recherche ont payé pour apparaitre dans le panneau de sélection Android

Mickaël Bazoge |

C'est à partir du 1er mars que les Européens qui activeront un nouvel appareil Android seront invités à choisir leur moteur de recherche de prédilection. Un nouveau panneau qui s'accompagnera de la sélection du navigateur web préféré, en vertu de l'amende de 4,3 milliards d'euros infligée par la Commission européenne à Google, convaincu de pratiques anticoncurrentielles.

Au printemps dernier, l'entreprise avait annoncé ces changements, tandis que les premiers tests ont débuté dès le mois de juin lors de la première ouverture du Play Store (lire : Android : Google déploie son panneau de sélection de navigateurs et de moteurs de recherche).

Pour ce qui concerne le choix du moteur de recherche, et plus précisément la France, le panneau affichera DuckDuckGo, Info.com et Qwant, en plus de Google. DuckDuckGo sera le premier choix dans la plupart des 31 pays de l'Espace économique européen (les 28 États membres de l'UE et trois des quatre États membres de l'Association européenne de libre-échange)… à l'exception du Royaume-Uni, où Bing trônera en première place de la sélection.

La sélection des moteurs de recherche n'est pas le fruit du hasard ou en fonction des parts de marché des uns et des autres. Contrairement à la sélection depuis le Play Store où c'est la popularité des services qui prévaut, Google a trouvé le moyen de pervertir la décision de la Commission en organisant des ventes aux enchères auprès des entreprises intéressées. Ces dernières ont eu beau protester, se voir proposer de figurer ainsi en bonne place durant la configuration d'Android était trop tentant.

En bout de course, c'est DuckDuckGo qui a remporté la mise à peu près partout, ce qui devrait lui permettre de gonfler ses parts de marché. Après tout, tant mieux pour le moteur de recherche que l'on peut aussi activer par défaut dans Safari à la place de Google. Le régional de l'étape Qwant ne s'en sort pas si mal en grattant huit places dans différents pays, mais Eric Léandri, cofondateur du moteur de recherche français qui va d'ailleurs bientôt passer la main, a déploré que c'était une « très mauvaise blague ».

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