Android 11 : Google serre la vis sur l'app appareil photo par défaut

Stéphane Moussie |

Au moment où Apple se montre un petit peu plus souple sur la sélection d'apps par défaut dans iOS (on pourra remplacer Mail et Safari dans iOS 14), Google fait le chemin inverse. Android 11 ne permettra plus de sélectionner n'importe quand une autre app d'appareil photo que celle préinstallée.

Sélection de l'application appareil photo par défaut dans Android 10. Dans la prochaine version, ce choix ne sera plus respecté dans tout le système.

Actuellement, vous pouvez installer un appareil photo de tierce partie et l'utiliser à chaque fois que vous voulez prendre un cliché, où que vous vous trouviez dans le système (sauf dans le cas où l'app dispose de son propre appareil photo, comme Instagram). Ça ne sera plus possible dans Android 11 : quand une app, par exemple le carnet de notes Google Keep, voudra ouvrir l'appareil photo, ce sera forcément celui préinstallé qui se lancera.

Ce changement, justifié par des raisons de sécurité et de confidentialité, n'affecte pas les applications qui intègrent leur propre appareil photo (par exemple Instagram et Twitter) ni le raccourci gestuel pour ouvrir l'appareil photo. Il n'en reste pas moins révélateur des trajectoires suivies par Apple et Google : quand le premier ferme au départ à double tour son système d'exploitation puis l'ouvre ensuite avec précaution, le second restreint petit à petit les possibilités d'un OS initialement grand ouvert.

Sur Android, se connecter dans l'app IKEA avec Firefox comme navigateur par défaut : impossible.

La possibilité de sélectionner ses applications par défaut est un avantage historique d'Android, mais elle n'est pas sans poser problème parfois. Un exemple récent : impossible de me connecter dans l'application IKEA parce que j'avais fait de Firefox mon navigateur par défaut. Il a fallu que je remette temporairement Chrome comme navigateur par défaut pour que l'étape de connexion, qui ouvre une vue web, fonctionne. C'est le genre de contrariété qu'Apple cherche à éviter en contrôlant rigoureusement les futurs remplaçants de Safari et Mail.

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