AppGratis promet une webapp en HTML5

Christophe Laporte |

Dans son dernier billet paru sur le blog d’AppGratis, Simon Dawlat règle ses comptes. Tout d’abord, avec TechCrunch qui avait accusé notamment la société française d’avoir eu recours à des bots pour gonfler le nombre de téléchargements de certaines apps. Ces accusations venaient d’une personne isolée, explique Dawlat. AppGratis a dégainé son service juridique et a obtenu une lettre d’excuse de la part du rédacteur de TechCrunch.

Ensuite, le cofondateur d’AppGratis raconte son épopée. À savoir comment à partir d’une newsletter quotidienne il a fondé une société qui a réalisé l’année dernière près de 10 millions de dollars de chiffres d’affaires et qui emploie plusieurs dizaines de personnes.

Autre site dans la cible d’AppGratis : Business Insider qui a récemment publié un document interne montrant le véritable modèle d’AppGratis (lire : AppGratis pris la main dans le sac). Ce document listait le nombre de téléchargements à prévoir pour entrer dans le top 5/10 de l’App Store en fonction du pays et le coût par téléchargement que facture AppGratis.

Sur ce point comme sur la manipulation des classements, l’explication fournie par AppGratis est beaucoup plus confuse. Pour Dawlat, AppGratis ne transforme pas en loterie le classement de l’App Store. La réalité pour lui, c’est qu’avec ou sans classement, la communauté AppGratis génère des millions de téléchargements des applications qu’elle met en avant. Et d’ajouter qu’il n’a jamais basé son business modèle sur l’exposition liée au classement, car il a toujours pensé que tôt ou tard, Apple allait changer les règles du jeu.

En conclusion, Simon Dawlat assure qu’AppGratis va continuer d’exister. Tout va bien pour la société française, qui possède toujours une base de 12 millions d’utilisateurs, qui chaque jour reçoit un bon plan via sa newsletter ou son app… Il semble qu’AppGratis ait fait le deuil de l’App Store et promet pour les jours à venir "une super WebApp" en HTML5.

En coulisses, le cas AppGratis continue à beaucoup faire réagir. Certains professionnels nous ont expliqué qu’Apple a sans doute voulu faire d’AppGratis un exemple. La société française a dû entrer dans les radars d’Apple quand elle s’est lancée à l’assaut du marché américain, qui est suivi de bien plus près par la firme de Cupertino que les autres…

Toute la question est de savoir si Apple va vraiment faire le ménage. Il y a quelques mois, elle avait chassé AppShopper de l’App Store (lire : AppShopper victime de la clause 2.25) sans autres conséquences sur les apps similaires.

Si certains se félicitent de voir Apple faire le ménage, beaucoup l’encouragent à aller jusqu’au bout. Il y a des apps beaucoup moins recommandables qu’AppGratis dans le domaine. D’autre part, la firme de Cupertino a sans doute tout ce qu’il faut en interne pour rendre son classement moins sensible à ce genre de manipulations.

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