Nouvel épisode dans la série des applications rejetées de l’AppStore par Apple. Après les applications transformant l’iPhone en modem pour tout ordinateur (lire : Bye-bye NetShare ?), après les applications proposant des fonctions déjà proposées par Apple (lire : Du rififi sur l'App Store), voici les applications refusées pour une raison inconnue !
La dernière victime est CastCatcher Internet Radio [1.2 – US – 2,99 €], une application de radios en streaming. Apple motive son refus par un article de la licence du SDK qui interdit les applications transférant des données trop importantes via les réseaux téléphoniques. Mais le plus étrange, dans ce refus, est que l’application est présente sur l’AppStore depuis plusieurs mois déjà et que c’est la troisième version seulement qui est refusée par Apple. Pourtant, l’application est toujours disponible à ce jour et, selon le développeur, la mise à jour ne change rien à la partie streaming. Alors, pourquoi ce soudain revirement ?
Le développeur avance quelques hypothèses : s’il n’exclue pas une simple erreur, il pense plutôt soit à un processus de vérification tellement lent qu’il a fallu plusieurs mois pour que son application soit contrôlée, soit à un changement de politique de la part d’Apple. Cette dernière hypothèse semble plus crédible : CastCatcher est loin d’être unique en son genre et ne consomme ni plus, ni moins, de bande-passante qu’une application comme Last.Fm, Deezer, ou toute autre application de streaming. De plus, ça ne serait pas la première fois qu’Apple refuse une application en prévision d’une nouvelle fonction : ainsi, il est à peu près sûr que la mise à jour 2.2 apportera aux iPhone et iPod une gestion des podcasts (lire : iPhone OS 2.2 : le téléchargement de podcast se précise) et on parle d’une option payante pour la fonction modem (lire : L'iPhone autorisé comme modem chez AT&T en 2009 et 30 $ par mois pour l'option modem chez AT&T ?). Dès lors, on peut se demander si une future mise à jour n’apportera pas des radios en streaming aux terminaux mobiles d’Apple.
À moins, plus simplement, qu’Apple ait cédé aux protestations de ses partenaires téléphoniques face à une consommation de bande-passante qu’ils jugent trop élevé ? Peu importe la raison finalement : ce nouvel exemple souligne d’abord un problème de transparence. Qu’Apple souhaite conserver le contrôle sur sa plate-forme pour éviter les ennuis tant techniques que commerciaux, c’est légitime mais il faudrait vraiment que les règles soient édictées clairement pour éviter qu’un développeur se retrouve brusquement interdit de séjour, comme c’est le cas ici… Par ailleurs, quel sort sera réservé aux nombreuses autres applications de streaming ? Et si, demain, Apple permet d’écrire des mails à l’horizontale, les applications qui ont fleuri ces derniers temps pour pallier ce manque seront-elles également interdites ?
Via Cnet