Apple Watch : nos premières impressions

Anthony Nelzin-Santos |

À l’invitation d’Apple, nous avons pu essayer l’Apple Watch et ses différents bracelets dans un cadre intimiste, quelques minutes avant l’ouverture des Apple Store et des réservations. Premières impressions.

La table/vitrine dans laquelle sont exposés les différents modèles. On y trouve l'Apple Watch Edition, alors qu'elle n'est disponible (pour le moment) qu'à l'Apple Store Opéra, l'Apple Watch Shop des galeries Lafayette, et chez Colette.

Les journalistes ayant testé l’Apple Watch en avant-première n’ont pas manqué de commenter son apparence, de décrire son fonctionnement, et de mesurer son autonomie. Aucun n’a toutefois pensé à comparer le modèle en aluminium au modèle en acier — rares sont ceux à avoir reçu les deux, à leur décharge.

Les deux coloris d'Apple Watch, sur bracelets à maillons assortis. Alors que ce genre de bracelets demande normalement un réglage en bijouterie à l'aide d'un petit outil spécial (ou à la maison avec un tournevis pour les plus téméraires), celui d'Apple s'ajuste sans outil.

L’Apple Watch Sport — faut-il encore le rappeler ? — possède un boîtier en aluminium surmonté d’une glace en verre Ion-X et flanqué d’un dos en composite. L’Apple Watch « tout court » possède quant à elle un boîtier en acier inoxydable surmonté d’une glace en saphir et flanqué d’un dos en céramique. La différence est sensible, mais leur perception varie d’une personne à l’autre.

Couronne et bracelets sont coordonnés sur l'Apple Watch Edition. Lors de son essai entouré d'agents de sécurité, notre correspondant Arnaud faisait état de son malaise à porter « un an de SMIC » au poignet. Des considérations dont le public de ce modèle très particulier ne s'encombrera sans doute pas. Ce modèle à bracelet boucle moderne rouge n'est disponible qu'avec un boîtier 38 mm, clairement conçu pour les poignets féminins. Le boîtier de 42 mm n'est toutefois pas beaucoup plus grand : l'Apple Watch est une de plus petites montres connectées, mais aussi l'une de celles ayant le plus grand écran.

Amateur de montres habitué aux boîtiers en acier 316L, allergie au nickel oblige, j’ai trouvé l’Apple Watch Sport un peu trop légère. Et pour cause : elle est encore plus légère que la fluette Withings Activité que je porte depuis quelques semaines. Si j’osais, je dirais que n’importe quelle Swatch semble plus dense.

Une Apple Watch Sport sur bracelet Sport vert. Ce bracelet est une excellente surprise : sa finition peau de pêche est douce au toucher et son « plastique » est souple et légèrement élastique. Il faudra évidemment tester sa résistance à la transpiration.

Mon collègue Nicolas, lui, n’a jamais pu tout à fait oublier la présence à son poignet de l’Apple Watch à « bracelet milanais ». Elle ne pèse pourtant que 50 grammes, mais il a perdu l’habitude de porter une montre depuis qu’il possède un iPhone. Si vous hésitez entre les deux collections, l’essai en magasin ne sera donc pas de trop.

L'Apple Watch sur bracelet en maille milanaise. Ce bracelet est une magnifique réussite : il s'ajuste facilement et tient bien en place, n'accroche pas les poils, et sa souplesse évoque plus le tissu que le métal. Notons au passage qu'il est plus difficile de retirer les bracelets en métal, plus rigides, que les autres. Les boutons de déverrouillage sont très petits et les logements ajustés au plus près, ce qui demande de tirer ou pousser fermement. Le logement du haut porte l'inscription « Designed by Apple in California », celui du bas cache les six contacts du port de service.

Évidemment, l’Apple Watch dégage une impression plus luxueuse que l’Apple Watch Sport. Cette dernière ne démérite toutefois pas : son aluminium mat attire moins les traces de doigts, et son bracelet en fluoroélastomère, souple et doux, est agréablement surprenant. L’ajustement sans outil du bracelet à maillons est simple et malin ; la superbe maille milanaise d’Apple évoque le tissu plus que le métal ; le bracelet « en cuir » semble taillé dans un vieux pneu.

L'Apple Watch sur un bracelet en cuir « bleu électrique ». Ce bracelet est sans doute le moins convaincant du lot — son homologue féminin, le bracelet à boucle moderne, semble moins artificiel alors même qu'il est renforcé au Vectran.

Les bracelets méritent autant d’attention que la montre elle-même — les vendeurs prennent d’ailleurs le temps de les ajuster à votre poignet. L’expérience de vente est plus proche de la bijouterie que de l’électronique… si tant est que l’on puisse parler de vente puisqu’Angela Ahrendts a transformé les Apple Store en showrooms dans lesquels on ne peut (pour le moment) acheter ni même réserver une Apple Watch. Elle n’est toutefois pas désagréable, bien qu’elle manque clairement de rodage.

Le tiroir dans lequel les vendeurs piochent les Apple Watch de démonstration. Tous les modèles ne sont pas disponibles, et le système ne semble pas tout à fait au point, mais il y a de quoi faire son choix. Remarquez l'intégration du système de charge au tiroir. À droite, on aperçoit le tapis sur lequel le vendeur pose le ou les modèles de votre choix avant de vous les passer au poignet.

Nous n’avons pas utilisé l’Apple Watch suffisamment longtemps pour nous prononcer sur Watch OS. Disons seulement que le premier contact est déroutant, même si l’on a vu et revu les présentations d’Apple. À la simplicité extrême du bouton d’accueil du premier iPhone s’oppose la multiplicité des interfaces de l’Apple Watch, dont les fonctions se recouvrent en partie.

Une notification de message, avec des actions prédéfinies. Le retour haptique est subtil, mais notable. Ce n'est pas une vibration — même si l'on peut activer une vibration traditionnelle en option — mais un tapotement. Pensez « toc » plutôt que « brr », un peu comme quelqu'un qui vous taperait sur l'épaule. On sent bien la différence entre les différentes notifications, le retour haptique se faisant l'écho des sons, qui peuvent être désactivés. Malheureusement, Apple ne permet pas de personnaliser le retour haptique.

Les montres de démonstration sont bloquées sur une boucle montrant les principales fonctions, alors que les montres en libre-service ne peuvent pas être passées au poignet. Impossible donc de tout à fait sentir le cliquetis de la couronne digitale, simulé par le Taptic Engine puisque cette couronne tourne dans le vide. On ne s’en plaindra pas : cela signifie qu’il nous reste des choses à découvrir d’ici au 24 avril prochain.

avec Nicolas Furno
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