Bruxelles s'intéresse à l'arrêt par Apple des web apps dans iOS 17.4

Florian Innocente |

La Commission européenne s'intéresse à la polémique née de l'abandon par Apple des applications web progressives (PWA) sur les iPhone qui utiliseront iOS 17.4 en Europe.

Les services de la Commission européenne ont confirmé au Financial Times qu'ils avaient envoyé des questions à des développeurs d'applications web pour connaître leur opinion suite à la confirmation d'Apple que les PWA ne fonctionneront plus en Europe.

Ce changement de comportement d'iOS pour les web apps avait été remarqué dans une bêta d'iOS 17.4 et Apple avait confirmé qu'il ne s'agissait pas d'un bug. De son point de vue, assurer la sécurité du fonctionnement de web apps qui pourront s'exécuter avec le moteur de n'importe quel autre navigateur que Safari relève quasiment de l'impossible.

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Car le règlement des marchés numériques (DMA), qui est à l'origine de profonds changements dans iOS 17.4, permet aussi aux navigateurs web d'utiliser leur propre moteur de rendu de contenus au lieu d'en passer exclusivement par celui d'Apple et de Safari. Apple a donc décidé de fermer le robinet plutôt que d'adapter la plomberie.

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Devant les protestations, la Commission a envoyé des questions aux développeurs ainsi qu'à Apple afin de définir si la méthode contrevient à la loi européenne. Pour justifier de sa décision, Apple argue aussi que les web apps n'auraient pas un très gros public. Une situation à laquelle elle a toutefois contribué en ne proposant que tardivement cette possibilité technique.

Quoi qu'il découle de ces questionnaires, cela n'interviendra qu'après la mise en œuvre du DMA, prévue le 7 mars. La commission vérifie par ailleurs si les autres grands groupes concernés par le DMA — Meta, TikTok, Microsoft, ByteDance (TikTok), Amazon et Alphabet — en ont correctement appliqué les règles.

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