Après Touch ID, un scanner d'iris sur iPhone ?

monsieursapin |

Avec la sortie de l'iPhone 5s en septembre dernier, Apple a remis au goût du jour la technologie de reconnaissance d'empreintes avec Touch ID. Et si Cupertino continuait sur sa lancée en incluant un autre capteur biométrique au sein d'un futur iPhone ? Pourquoi pas un scanner d'iris ?

En 2012, Apple achetait AuthenTec, une entreprise spécialisée dans les lecteurs d'empreintes digitales. Un an plus tard, Touch ID était disponible sur iPhone 5s. Jusqu'à maintenant, peu de constructeurs ont franchi le pas des capteurs biométriques. Utilisé auparavant par certains sans grand succès, Apple a su démontrer la fiabilité et l'efficacité du système.

D'après 9to5Mac, la marque à la pomme pourrait ne pas s'arrêter là. Elle s'intéresse activement à la technologie de reconnaissance d'iris (la partie colorée visible de l'œil). Le site américain n'en dit pas plus sur cette piste actuellement explorée, mais c'est l'occasion de faire le point sur cette technologie.

Aujourd'hui, les scanners d'iris sont de plus en plus performants et sont même vendus auprès du grand public (lire : Myris déverrouille votre Mac en un coup d'œil). De grandes sociétés comme Google en utilisent en interne et certains aéroports s'en sont aussi emparés.

Une caméra de haute résolution équipée d'une lumière infrarouge est nécessaire afin de scanner correctement l'œil. Il existe 1 chance sur 10 puissance 72 que deux personnes aient un iris similaire. Un scanner d'iris s'appuie sur plus de 2000 points de mesure quand un lecteur d'empreinte en capte environ une centaine. La fiabilité du dispositif est donc largement supérieure en théorie.

Si l'on continue la comparaison avec les lecteurs d'empreintes digitales, d'autres avantages apparaissent. Un scanner d'iris ne nécessite aucun contact et est relativement rapide. Les systèmes existants aujourd'hui sont capables de contrôler 50 personnes à la minute. Touch ID demande quelques secondes pour reconnaître votre empreinte.

Et si c'était se mettre le doigt dans l'œil ?

Toutefois, tout n'est pas tout rose. Le scanner peut être trompé avec une photographie de très bonne qualité. Il est encore plus facile de « voler » l'iris de quelqu'un en le prenant simplement en photo que de récupérer ses empreintes digitales. Pour contrer cela, un flash faisant réagir la pupille est une solution qui a fait ses preuves. Les actes chirurgicaux, les maladies comme la cataracte et l'alcool ont aussi un impact non négligeable. Ils altèrent la structure de l'œil et peuvent fausser les mesures.

Dernier souci et non des moindres, la réaction du public face à un tel dispositif. Même si Apple certifie qu'elle ne collecte aucune donnée liée à Touch ID, il y a toujours des craintes légitimes — surtout en ces temps où les révélations sur la NSA se multiplient. Un deuxième capteur biométrique pourrait encore une fois attiser la crainte et une levée de boucliers. D'autant que la reconnaissance d'iris est liée à un imaginaire de la surveillance généralisée.

Des accessoires pour iPhone permettant de scanner l'iris ont déjà montré le bout de leur nez. Anthony Antolino, directeur marketing d'EyeLock, une entreprise s'est lancé sur ce marché, prêche pour sa paroisse ; selon lui, les scanners d'iris embarqués dans les smartphones, tablettes et PC permettront de remplacer les bons vieux mots de passe dans les années à venir. D'ici là, Samsung pourrait équiper le Galaxy S5 de cette fonction et essuyer les plâtres.

Accédez aux commentaires de l'article