La fintech Vybe met la clef sous la porte

Félix Cattafesta |

Fin de partie pour Vybe, la fintech française qui se présentait comme « la néobanque des jeunes ». Le service proposait une carte bancaire gratuite compatible avec Apple Pay ainsi qu'un système de ‌cashback sur une soixantaine de marques. Une application permettait aux jeunes utilisateurs de suivre leurs paiements et aux parents de superviser les dépenses. Les Échos nous apprennent aujourd'hui que l'entreprise a été placée en liquidation judiciaire et que les services vont êtres débranchés d'ici deux mois.

Les raisons de cette fermeture sont à chercher du côté du modèle économique de Vybe. La fintech avait fait le choix de proposer une formule gratuite, contrairement à ses concurrents comme Pixpay ou Kard dont les offres commencent à partir de 3 € par mois. Pour se financer, l'établissement misait sur des commissions standard et sur celles prélevées sur les commerçants partenaires présents dans l'app.

Les jeunes payant peu, l'entreprise avait besoin d'un grand nombre de clients pour compenser l'absence de frais de service mensuels. Si la co-fondatrice de Vybe estime que la progression était bonne, cela n'a visiblement pas suffit à convaincre les investisseurs. « Nous étions en train de relever des fonds. Et il y a un peu plus d'un mois, le plus gros acteur de la levée s'est retiré », explique Canelle Chokron.

Depuis sa création, la fintech a levé plus de 4,8 millions d'euros. Plusieurs options étaient dans les cartons pour diversifier les manières de monétiser le service : une aide à la recherche de petits boulots ou encore une offre de cryptomonnaies sur laquelle Vybe aurait pu prélever des commissions (🙄).

La plateforme comptait 40 000 utilisateurs. Les majeurs (40 %) vont être invités à passer sur Lydia, récupérant au passage un code promotionnel offrant une réduction sur le compte Lydia Bleu (49 € par an). Les utilisateurs mineurs vont être redirigés vers le concurrent Kard suite à une décision du tribunal de commerce de Nanterre.

Accédez aux commentaires de l'article