iMessage échappe au DMA : pas d’obligation d’interopérabilité pour la messagerie d’Apple

Stéphane Moussie |

Après cinq mois de suspense, la Commission européenne vient d’annoncer qu’iMessage n’aura pas à se plier au DMA. « Après une évaluation approfondie de tous les arguments, en tenant compte des contributions des parties prenantes et après avoir entendu le Digital Markets Advisory Committee, la Commission a conclu qu’iMessage […] ne peut être considéré comme un service contrôleur d’accès », fait savoir l’institution dans un communiqué de presse.

Image Apple

C’est une épine dans le pied en moins pour Apple, qui échappe ainsi à de nouvelles obligations. Si iMessage avait été soumis à la législation européenne sur les marchés numériques, ce que Google et des opérateurs espéraient, la messagerie aurait dû notamment devenir interopérable avec d’autres. C’est ce qui attend WhatsApp, qui se prépare à ouvrir sa porte aux messageries concurrentes, ainsi que Messenger.

Bien qu’iMessage atteigne les critères quantitatifs pour être désigné comme gatekeeper, la Commission a dû juger que le service n’était pas suffisamment « essentiel » pour les utilisateurs professionnels pour devoir s’ouvrir à la concurrence. L’annonce par Apple en novembre de la prise en charge prochaine de RCS sur iOS a peut-être joué un rôle dans l’appréciation de la situation également.

La dérogation n’est pas définitive, Bruxelles va continuer de surveiller l’évolution de la popularité d’iMessage, et elle n’enlève rien aux autres obligations qui pèsent sur Apple. À partir du 6 mars, la Pomme devra autoriser en Europe les boutiques d’apps alternatives, les moteurs de rendu autres que WebKit, les systèmes de paiement tiers, etc.

Outre iMessage, trois produits de Microsoft qui étaient en sursis échappent également au DMA : le moteur de recherche Bing, le navigateur Edge et le service Microsoft Advertising.

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